Le salaire à la sortie des écoles de commerce fait rêver chaque année de nombreux étudiants ambitieux. En moyenne, un diplômé commence sa carrière avec un salaire brut annuel de 40 241€. Ce chiffre varie toutefois selon plusieurs facteurs : le secteur d’activité, la localisation géographique, et la réputation de l’école.
Cet article revient sur ces éléments, tout en explorant les biais à prendre en compte, les frais de scolarité élevés mais rentables, et les différences selon les secteurs.
Découvre notre page avec tous les classements des écoles de commerce et notre page sur tous les frais de scolarité des écoles de commerce.
Salaire de sortie des écoles de commerce : des disparités importantes
Le salaire de sortie moyen des Grandes Ecoles de commerce est de 40 241€ brut annuel en 2024 selon l’enquête insertion de la CGE (Conférence des Grandes Ecoles). Cependant, pour les diplômés des écoles de commerce les plus prestigieuses comme HEC, ESSEC ou ESCP, ce salaire peut largement dépasser les 60 000€, surtout dans des secteurs à forte rémunération tels que la finance ou le conseil. En revanche, pour les diplômés d’écoles situées en dehors du top 15, les salaires de sortie se situent généralement entre 30 000€ et 35 000€.
Environ 22% des diplômés optent pour des carrières à l’international, où les salaires sont souvent plus compétitifs. Cela influe sur les chiffres globaux publiés par les écoles, d’où l’intérêt d’avoir un esprit critique vis-à-vis des salaires que peuvent publier ces écoles.

Ces chiffres mettent en évidence une baisse significative des salaires moyens pour les managers entre les promotions 2021 et 2023. En effet, le salaire brut annuel moyen pour les managers (hommes et femmes confondus) de la promotion 2023 s’élève à 40 241€, contre 44 836€ pour la promotion 2021. Cela représente une diminution de plus de 10% en seulement deux ans.
Cette baisse est d’autant plus frappante dans un contexte marqué par une inflation croissante et une érosion du pouvoir d’achat, où l’on aurait pu s’attendre à une augmentation des salaires pour compenser ces facteurs.
On note également une disparité entre les sexes : les hommes managers de la promotion 2023 gagnent en moyenne 41 629€, tandis que leurs homologues féminines perçoivent 38 895€, confirmant la persistance des écarts salariaux. Ces observations soulignent des défis à la fois économiques et sociaux, qui affectent directement les jeunes diplômés en début de carrière.

Pour les managers, cette enquête montre qu’une part notable d’entre eux, 10,2%, parvient à atteindre un salaire supérieur à 50 000€ moins de six mois après la sortie d’école. Cela démontre que, bien que les managers soient généralement concentrés dans les tranches intermédiaires (38 000€ à 45 999€), une proportion significative réussit à se positionner rapidement sur des niveaux de rémunération élevés.
Cependant, des disparités de genre persistent. Les femmes managers sont davantage représentées dans les tranches salariales inférieures, notamment 8,1% dans la catégorie 25 000€ à 29 999€, contre seulement 3,2% pour les hommes. À l’inverse, les hommes sont plus nombreux à atteindre les tranches supérieures, ce qui illustre une inégalité salariale persistante dès les débuts de carrière.
Le salaire de sortie des écoles de commerce selon les secteurs d’activité

Les diplômés des écoles de commerce se répartissent principalement dans des secteurs comme le conseil, la banque-assurance et les TIC, qui attirent la majorité des talents. Ces domaines, réputés pour leur dynamisme et leur rémunération compétitive, offrent des salaires moyens allant de 39 000 à 46 000 euros. D’autres secteurs comme le commerce ou la communication attirent également une part importante de diplômés, mais avec des rémunérations généralement plus modestes. Ces choix reflètent à la fois les aspirations des jeunes diplômés et les opportunités économiques offertes par chaque secteur.
Les salaires de sortie après une Grande Ecole de commerce
Retrouve dans cette section tous nos articles sur les salaires de sortie école par école, tels que transmis par les écoles et les médias. Retrouve également nos éléments d’analyse et de prise de recul nécessaire sur ces chiffres.
Le salaire de sortie après HEC
Les diplômés de HEC Paris affichent des salaires impressionnants dès leur sortie d’école, avec une moyenne de 67 000€ bruts annuels. Ce chiffre grimpe à 121 000€ en moyenne trois ans après leur diplomation, notamment grâce à leur accès privilégié à des postes stratégiques dans des secteurs très rémunérateurs comme la finance ou le conseil. Pour comprendre toutes les raisons de ces chiffres et découvrir comment HEC favorise de telles carrières, retrouve toutes les informations dans notre article !
Le salaire de sortie après l’ESSEC
Les diplômés de l’ESSEC débutent leur carrière avec un salaire moyen de 67 000€, témoignant de l’attractivité de leurs profils sur le marché. Trois ans plus tard, ce chiffre atteint 106 000€, grâce à une montée rapide en responsabilités et à des opportunités dans des secteurs dynamiques. Pour découvrir les multiples facteurs qui expliquent ces chiffres et comment l’ESSEC façonne les carrières, consulte directement notre article !
Le salaire de sortie après l’ESCP
À l’ESCP, le salaire moyen de sortie se situe entre 45 000€ et 60 000€, selon les secteurs et les destinations géographiques. Trois ans après leur diplomation, les alumni atteignent un salaire moyen d’environ 100 000€, notamment grâce à leur forte présence dans des domaines comme le conseil ou la tech. Pour tout savoir sur les raisons de cette progression rapide et sur l’impact de l’ESCP sur les carrières, consulte directement notre article !
Le salaire de sortie après l’EDHEC
Parmi les salaires de sortie des écoles de commerce, l’EDHEC affiche des résultats solides. Les diplômés débutent avec un salaire moyen d’environ 50 000€, et trois ans après, ils atteignent 104 000€, grâce à leur présence dominante dans la finance et le conseil (67% des débouchés). Pour en savoir plus sur ces chiffres et les opportunités offertes par l’EDHEC, explore notre article !
Le salaire de sortie après l’emlyon
Avec un salaire moyen de 58 000€ à la sortie et 100 000€ après trois ans, emlyon illustre parfaitement la compétitivité du salaire de sortie des écoles de commerce. Malgré des frais de scolarité désormais supérieurs à 60 000€, l’investissement reste judicieux grâce aux nombreuses opportunités dans des secteurs très rémunérateurs comme le conseil et la finance. Découvre tous les détails dans notre article !
Le salaire de sortie après SKEMA
Avec un salaire moyen de 47 000€ à la sortie et 76 000€ après trois ans, SKEMA offre de belles perspectives à ses diplômés. Plus de 40% d’entre eux commencent leur carrière à l’étranger, tandis que 39% travaillent dans le conseil, l’audit ou la finance, des secteurs particulièrement rémunérateurs. Découvre tous les détails dans notre article !
Le salaire de sortie après Audencia
Le salaire à la sortie d’Audencia, situé entre 47 000 € et 50 000 € brut annuel, reflète l’attractivité de ses diplômés. Avec une progression à 80 000 € après trois ans et un taux d’employabilité de 88 %, l’école offre un excellent retour sur investissement. Découvre tous les détails sur les salaires à la sortie d’Audencia dans notre article !
Le salaire de sortie après NEOMA
Le salaire de sortie de NEOMA reflète l’excellente insertion professionnelle de ses diplômés. Avec une rémunération moyenne comprise entre 47 000€ et 52 000€, et une progression atteignant 75 000€ après trois ans, l’école offre des perspectives attractives dans des secteurs variés. Grâce à un taux d’emploi de 100% en six mois et une forte présence à l’international, les diplômés de NEOMA accèdent rapidement à des postes à responsabilité. Découvre en détail les opportunités de carrière après NEOMA dans notre article !
Le salaire de sortie après KEDGE
Le salaire de sortie de KEDGE reflète l’attractivité des diplômés sur le marché du travail. Avec une rémunération moyenne comprise entre 39 000€ et 46 000€, et une évolution atteignant 74 000€ après trois ans, KEDGE offre un excellent retour sur investissement. Grâce à un taux d’employabilité de 99% à six mois et une forte ouverture à l’international, les diplômés bénéficient de nombreuses opportunités. Découvre en détail les perspectives salariales après KEDGE dans notre article !
Le salaire de sortie après GEM
Le salaire de sortie de GEM, estimé à 47 000€ en moyenne, place l’école parmi les établissements offrant un bon retour sur investissement. Grâce à un taux d’insertion rapide (98% en moins de 4 mois) et une forte présence dans la finance et le conseil, les diplômés bénéficient de belles opportunités professionnelles. Trois ans après l’obtention du diplôme, le salaire atteint 75 000€, témoignant d’une progression rapide pour ceux qui évoluent dans les secteurs les plus porteurs. Découvre en détail les perspectives salariales après GEM dans notre article !
Le salaire de sortie après TBS
Avec un salaire de sortie de TBS compris entre 44 000€ et 50 000€, l’école offre à ses diplômés des perspectives intéressantes sur le marché du travail. Grâce à un taux d’insertion de 99% en moins de six mois et une progression salariale rapide jusqu’à 69 000€ en trois ans, les étudiants de TBS bénéficient d’un excellent retour sur investissement. Découvre en détail les perspectives salariales après TBS dans notre article !
Le salaire de sortie après Rennes SB
Le salaire de sortie de Rennes SB oscille entre 40 000€ et 45 000€ bruts annuels, avec des perspectives d’évolution significatives à moyen terme, atteignant en moyenne 67 000€ trois ans après la sortie. Découvre en détail les perspectives salariales après Rennes SB dans notre article !
Le salaire de sortie après MBS
Avec un salaire de sortie de MBS de 37 800€, l’école offre à ses diplômés des perspectives intéressantes sur le marché du travail. Grâce à un taux d’insertion de 87% en moins de deux mois et une progression salariale rapide jusqu’à 68 000€ en trois ans, les étudiants de MBS bénéficient d’un excellent retour sur investissement. Découvre en détail les perspectives salariales après MBS dans notre article !
Cet article est en cours de construction. Les salaires à la sortie des autres écoles accessibles après une prépa ECG seront disponibles prochainement !
Les biais des salaires de sortie communiqués par les écoles de commerce
Bien que les salaires de sortie des écoles de commerce publiés soient impressionnants, il est essentiel de les analyser avec précaution. Voici les principaux biais qui peuvent influencer les estimations de salaire à la sortie des écoles de commerce :
1. Biais géographiques
De nombreuses écoles incluent les salaires des diplômés travaillant à l’étranger, notamment dans des pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni ou l’Allemagne, où les rémunérations sont plus élevées qu’en France. Par conséquent cela tire artificiellement les moyennes vers le haut.
Ces chiffres ne reflètent donc pas la réalité des diplômés qui débutent leur carrière en France, où les salaires de sortie des écoles de commerce sont inférieur.
2. Biais sectoriels
Les secteurs dominants comme la finance et le conseil affichent des salaires de départ nettement supérieurs à ceux des domaines comme le marketing, les ressources humaines ou la communication.
En incluant les salaires les plus élevés dans leurs moyennes, les écoles ne reflètent pas toujours la diversité des parcours professionnels de leurs diplômés.
3. Biais de sélection
Les écoles n’interrogent souvent qu’une partie de leurs diplômés pour calculer les moyennes salariales. Il est probable qu’elles incluent prioritairement ceux ayant obtenu les salaires les plus élevés, ou encore ceux travaillant à l’étranger.
De plus, certains diplômés avec des salaires modestes peuvent choisir de ne pas répondre aux enquêtes, ce qui fausse encore davantage les statistiques.
4. Biais liés aux extrêmes
Certains diplômés affichent des salaires particulièrement élevés, ce qui gonfle mécaniquement le salaire moyen.
Ces biais illustrent que le salaire de sortie des écoles de commerce, bien qu’il demeure pour les étudiants un indicateur important, ne reflète pas toujours la diversité des parcours ou la qualité intrinsèque du diplôme.
À lire aussi : notre article sur les principaux campus des écoles de commerce !
Les frais de scolarité : un investissement coûteux mais rentable
Les frais de scolarité des écoles de commerce ont connu une hausse spectaculaire au cours des dernières années. En 2025, le coût moyen d’un Programme Grande École (PGE) atteint 47 488€, avec les écoles du top 5 qui dépassent les 60 000€ pour trois ans.
Cette flambée s’explique par plusieurs facteurs, notamment l’indexation sur l’inflation, qui pousse les écoles à ajuster leurs tarifs en fonction de l’évolution du coût de la vie, mais aussi par des investissements massifs dans la modernisation des campus, l’ouverture à l’international, le recrutement de professeurs renommés et le développement de programmes innovants dans un contexte de très forte concurrence. Par ailleurs, la disparition des subventions oblige les écoles à compenser cette baisse de financement en augmentant leurs frais de scolarité.
Une rentabilité rapide
Malgré ces coûts élevés, les écoles de commerce restent un excellent « investissement » pour les étudiants au vu des salaires de sortie. Trois ans après la diplomation, le multiple salaire/frais de scolarité moyen atteint 1,32. Cela signifie que les diplômés gagnent en trois ans l’équivalent de 1,32 fois leurs frais de scolarité, une rentabilité nettement supérieure à celle de nombreux parcours universitaires.
Découvre notre analyse à ce sujet pour tout comprendre !
Le tableau complet des salaires de sortie des écoles de commerce par secteur d’activité
Secteurs d’activité | Pourcentage de diplômés | Salaire moyen (€) |
---|---|---|
Sociétés de conseil | 20,6% | 43 288 |
Banque – Assurance | 14,4% | 45 902 |
TIC Services | 11,8% | 39 971 |
Commerce | 8,3% | 36 949 |
Juridique – Gestion | 7,9% | 40 711 |
Communication – Publicité – Marketing – Autres activités spécialisées | 3,8% | 35 416 |
Le salaire de sortie des écoles de commerce reste un critère déterminant pour les étudiants qui souhaitent maximiser leur retour sur investissement. S’il varie en fonction du secteur, de l’école et de la localisation, il témoigne de l’attractivité des diplômés sur le marché du travail. Malgré des frais de scolarité élevés, la progression rapide des salaires après quelques années justifie souvent cet investissement. Pour faire le bon choix, il est essentiel d’analyser ces données et d’aligner ses ambitions avec les opportunités offertes par chaque école.
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