L’épreuve de culture générale ESSEC 2025 fait partie des épreuves phares du concours BCE pour les étudiants de prépa ECG. Elle concerne uniquement trois écoles : l’ESSEC, l’EDHEC et ICN. À l’ESSEC, cette épreuve peut atteindre un coefficient de 6 selon les filières, ce qui en fait un levier important dans la construction de ton classement.
Basée sur le thème annuel fixé par les programmes officiels, elle permet aux candidats de valoriser leur capacité à penser de manière structurée, en mobilisant leur culture générale et leurs connaissances philosophiques. Retrouve dans cet article les sujets des années précédentes, nos conseils pour réussir l’épreuve de culture générale ESSEC 2025, ainsi qu’un éclairage sur les attentes du jury.
Pour réviser une dernière fois et être prêt pour les écrits 2025, retrouve notre page dédiée aux annales 2024. Pour te renseigner sur les écoles, retrouve nos pages dédiées aux classements des écoles, ou encore à leurs alumni les plus célèbres et à leurs salaires de sortie !
L’épreuve de culture générale ESSEC
Retrouve tous les coefficients et les dates des épreuves du concours BCE 2025 dans notre article dédié.
Les sujets de culture générale ESSEC des années précédentes
2024 : La violence peut-elle être mesurée ?
2023 : Le nouveau monde.
2022 : Pensez-vous, comme l’a écrit La Rochefoucauld, qu’ “il y a des gens qui n’auraient jamais été amoureux s’ils n’avaient jamais entendu parler de l’amour” ?
2021 : La communication animale est-elle un langage ? (épreuve annulée)
Pensez-vous, comme l’a écrit Montaigne, qu’« il se trouve plus de différence de tel homme à tel homme que de tel animal à tel homme » ? (épreuve reprogrammée)
2020 : Désir et réalité.
2019 : Que perd-on quand on perd la mémoire ?
2018 : Qu’est-ce qui fait qu’un corps est humain ?
2017 : La force de la parole.
2016 : Le livre de la nature.
2015 : Faut-il toujours préférer la vérité ?
2014 : L’occupation de l’espace.
2013 : Le plaisir de penser.
Synthèse du rapport de jury de l’épreuve de culture générale ESSEC 2024
Le sujet 2024, « La violence peut-elle être mesurée ? », a été jugé accessible et ouvert, mais il exigeait une réelle finesse d’analyse. La plupart des candidats ont bien identifié les deux sens principaux du mot « mesure » : d’un côté, la quantification de la violence (sa portée, son intensité, ses effets), et de l’autre, sa modération, son encadrement. Les meilleures copies sont parvenues à articuler ces deux dimensions, en soulignant que toute tentative de réguler la violence suppose d’abord de la comprendre, donc de l’évaluer.
Mais trop de copies se sont contentées d’une interprétation superficielle, se bornant à définir rapidement les termes sans construire de véritable problématique. Beaucoup n’ont pas vu l’importance de la voix passive dans la formulation du sujet : « peut-elle être mesurée ? » engageait une réflexion sur qui mesure la violence, comment et selon quels critères. Quant au verbe « pouvoir », il ouvrait à la fois sur les possibilités techniques de la mesure, mais aussi sur sa légitimité morale ou politique – un enjeu trop souvent laissé de côté.
Des raisonnements parfois brouillons ou contradictoires
Le jury a pointé une erreur fréquente : vouloir opposer dans un plan en deux parties la « démesure » de la violence d’un côté, et sa possible mesure de l’autre. Cette démarche, bien que tentante, est souvent bancale. D’abord, parce qu’affirmer que la violence est par essence « démesurée » ne répond pas vraiment à la question posée. Ensuite, parce que cela conduit les candidats à un retournement maladroit : comment peut-on soutenir d’un côté que la violence échappe à toute mesure, et de l’autre qu’on peut la réguler ? Un tel plan manque de cohérence logique, ce qui nuit à la force de l’argumentation.
Le jury a aussi regretté les dérives hors-sujet, comme les dissertations devenant des exposés sur la non-violence, ou des copies qui évacuaient le sujet au profit de débats annexes (« la violence est-elle légitime ? », « la violence est-elle rationnelle ? », etc.). Ces contournements trahissent une difficulté à affronter la formulation précise du sujet.
Des dimensions essentielles trop souvent négligées
Le rapport souligne que la dimension judiciaire – centrale dans toute tentative de mesure de la violence – a été largement oubliée. Or, le droit repose précisément sur une hiérarchisation des violences, une graduation des peines, et une réflexion permanente sur la proportionnalité entre crime et sanction. De même, la morale et la philosophie antique (la modération comme vertu) auraient pu fournir des pistes fécondes.
Autre aspect souvent ignoré : l’autorégulation. Peu de candidats ont évoqué la capacité individuelle à contenir sa propre violence, à la canaliser ou à l’exprimer selon des normes sociales. Pourtant, c’était un point d’entrée pertinent pour réfléchir au caractère mesurable ou non de la violence dans l’intériorité humaine.
L’expression et les références : des points à soigner
Sur la forme, les correcteurs ont été frappés par la dégradation générale de l’expression écrite. Fautes d’orthographe, erreurs de syntaxe, ponctuation hasardeuse… Ces maladresses ont souvent nui à la clarté du propos. Il est aussi regrettable que les noms propres soient écorchés, les titres d’ouvrages mal restitués, et les références souvent mal comprises.
Le jury rappelle que les références ne doivent pas être ornementales : mieux vaut citer trois auteurs bien compris que dix mal maîtrisés. Les œuvres littéraires ou artistiques doivent nourrir la réflexion, non l’alourdir. Elles donnent à penser, elles ne servent pas à meubler un paragraphe.
Un exercice de pensée avant tout
Enfin, le jury insiste sur ce qui fait l’esprit même de cette épreuve : la culture générale ne se limite pas à la restitution d’un cours. Le candidat est invité à construire une pensée personnelle, rigoureuse et ouverte, en mobilisant ses connaissances avec pertinence. Le sujet est lié au thème de l’année (la violence), mais il suppose aussi de s’appuyer sur des acquis plus larges : des notions vues en première année, des œuvres transversales, des faits historiques ou contemporains.
Les meilleures copies ont été très diverses dans leur approche, preuve que le jury ne cherche pas une réponse-type, mais une réflexion construite, habitée, argumentée. C’est en osant penser par soi-même que les candidats peuvent tirer leur épingle du jeu.
Nos ultimes conseils avant l’épreuve de culture générale ESSEC 2025
Traite le sujet, toujours le sujet et rien que le sujet. C’est une des principales difficultés, et 90% des étudiants en prépa ECG ont tendance à tomber dans le piège : traiter un sujet adjacent qui « ressemble » au sujet du concours, parce qu’ils tentent de rapprocher le sujet du concours de ce qu’ils connaissent. C’est le meilleur moyen de finir en hors sujet !
Pour éviter ce problème, une seule méthode efficace : il faut prendre du temps à analyser en profondeur le sujet avec une méthodologie parfait pour en cerner tous les enjeux, et ne surtout pas se lancer trop vite dans la rédaction. En culture générale, ce n’est clairement pas la taille qui compte : mieux vaut une copie plus courte et ultra-pertinente qu’un long enchaînement de verbiage tournant autour du sujet sans vraiment le traiter. Pour cela, tu peux utiliser notre méthode FNEVOPUF : valable en culture générale HEC, Ecricome ou ESSEC.
Officiellement rien n’empêche d’avoir un plan en 3 parties et 3 sous-parties. Dans les faits, étant donné que la majorité des candidats les mieux préparés y parviennent de manière pertinente, autant faire de même à moins d’avoir une excellente raison de ne produire de deux sous-parties par grande partie.
Attention à l’écriture, l’orthographe et la grammaire. Au vu du niveau orthographique global des étudiants, écrire une copie parfaite, propre et sans aucune coquille c’est déjà presque une performance…
Pour réussir cette épreuve de culture générale ESSEC 2025 du concours BCE, ne cherche pas à impressionner par l’accumulation de savoirs. Ce qui fera la différence, c’est ta capacité à réfléchir honnêtement au sujet, à mobiliser des références que tu maîtrises vraiment et à proposer un propos structuré et personnel. En culture générale, la qualité l’emporte toujours sur la quantité.
Bonne révision et bon courage pour ta préparation !
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