L’épreuve d’ESH HEC est une épreuve clé du concours BCE 2025. Depuis 2022, elle a fusionné avec l’épreuve d’ESH ESSEC, et elle est commune à trois grandes écoles : HEC, l’ESSEC et l’EDHEC. Son coefficient varie entre 6 et 8 selon la filière, ce qui en fait un élément déterminant pour l’admissibilité. Cette épreuve exige à la fois une maîtrise des notions économiques et sociologiques, une capacité à problématiser avec rigueur et une mobilisation pertinente des références académiques.
Un bon candidat ne se contente pas de réciter son cours : il construit une démonstration fluide et argumentée, tout en illustrant son propos avec des exemples concrets et des données empiriques solides. Découvre dans cet article nos ultimes conseils pour briller lors de l’épreuve d’ESH HEC 2025.
Pour réviser une dernière fois et être prêt pour les écrits 2025, retrouve notre page dédiée aux annales 2024. Pour te renseigner sur les écoles, retrouve nos pages dédiées aux classements des écoles, ou encore à leurs alumni les plus célèbres et à leurs salaires de sortie !
L’épreuve d’ESH HEC
L’épreuve d’ESH HEC se déroule sur quatre heures, avec une dissertation à traiter. Les candidats doivent développer une problématique claire, démontrer leur maîtrise des concepts et articuler une réflexion construite. Une erreur fréquente consiste à se focaliser uniquement sur la dimension sociologique du sujet : l’analyse économique est essentielle, et sa rigueur différencie souvent les meilleures copies.
Le sujet peut couvrir une large palette de thèmes, allant des politiques publiques aux inégalités économiques, en passant par l’histoire des systèmes économiques et sociaux. Les références aux grands économistes et sociologues, ainsi que des chiffres précis, sont attendus par le jury. Il est crucial de ne pas tomber dans une simple récitation du cours, mais d’adopter une approche analytique, argumentée et illustrée par des exemples concrets.
Retrouve tous les coefficients et les dates des épreuves du concours BCE 2025 dans notre article dédié.
Les sujets d’ESH HEC des années précédentes
2024 : Pourquoi et comment évaluer les politiques publiques ?
2023 : La décroissance est elle compatible avec l’État-providence ?
2022 : L’ouverture commerciale est-elle toujours facteur de prospérité économique et sociale ?
2021 : La désindustrialisation : une fatalité ? La réindustrialisation : une utopie ?
2020 : Le modèle social français est-il à bout de souffle ?
2019 : Les prélèvements obligatoires nuisent-ils à la croissance et à la compétitivité ?
2018 : La mondialisation est-elle irréversible ?
2017 : « Gagnant en extension, l’Europe perd en intensité. » Que pensez-vous de cette affirmation de François Perroux ?
2016 : La guerre des monnaies.
2015 : Croissance et inégalités.
2014 : Le protectionnisme a-t-il de l’avenir dans une économie de plus en plus internationalisée ?
2013 : La France face aux mondialisations.
Synthèse du rapport de jury de l’épreuve d’ESH HEC 2024
Le sujet « Pourquoi et comment évaluer les politiques publiques ? » portait sur un enjeu majeur de la réforme de l’État et de la modernisation de l’action publique. Le jury attendait une compréhension approfondie de la notion d’évaluation, essentielle dans un contexte où la gestion publique tend à privilégier la performance et l’efficience des dépenses. Il s’agissait d’analyser les objectifs de l’évaluation des politiques publiques (transparence, rationalisation des dépenses, efficacité de l’action publique) ainsi que les méthodes employées (évaluation ex-post et ex-ante, indicateurs de performance, benchmarking).
Le sujet nécessitait une approche nuancée, combinant théorie économique et références historiques. L’accent devait être mis sur la distinction entre efficacité et efficience, ainsi que sur les enjeux liés à la gouvernance publique. L’analyse des différentes formes d’évaluation, ainsi que des biais potentiels, était attendue, tout comme des illustrations précises tirées des politiques économiques contemporaines.
Forces et faiblesses des copies
Le jury a relevé plusieurs tendances dans les copies. La majorité des candidats ont bien structuré leur devoir autour d’un plan en deux parties : les raisons de l’évaluation dans un premier temps, puis ses modalités et ses limites dans un second temps. Certains ont tenté une troisième partie plus prospective, évoquant la nécessité d’une nouvelle approche de l’intervention publique face aux défis climatiques et sociaux.
Toutefois, plusieurs lacunes ont été relevées. Les notions de base n’étaient pas toujours bien maîtrisées, notamment la distinction entre évaluation ex-post et ex-ante. L’absence d’indicateurs précis et de données chiffrées a été un point faible dans de nombreuses copies, alors que la capacité à mobiliser des références empiriques est un critère discriminant.
Si les politiques macroéconomiques ont souvent été bien expliquées, les politiques structurelles et sociales ont été moins bien traitées. De plus, les enjeux de souveraineté économique, de transparence budgétaire et de rationalisation des dépenses publiques ont été sous-exploités, alors qu’ils sont centraux dans le débat sur l’évaluation des politiques publiques.
Erreurs fréquentes et éléments discriminants
Le jury a noté que certains candidats ont confondu efficacité et efficience, ce qui a affaibli leur argumentation. L’absence d’une problématique claire ou la simple reformulation du sujet ont également pénalisé certaines copies. De plus, les meilleures copies ont su mobiliser des exemples concrets, notamment des évaluations récentes de politiques publiques en France et à l’international.
Concernant les références économiques, les concepts fondamentaux (Musgrave et les trois fonctions de l’État, le carré magique de Kaldor, l’école du Public Choice) étaient souvent bien mobilisés. Cependant, l’analyse des méthodes d’évaluation et des organismes chargés de cette mission (Cour des comptes, OCDE, FMI, agences de notation, etc.) a parfois manqué de profondeur.
Sur la forme, le jury a relevé des introductions trop longues et des conclusions bâclées, ce qui a nui à la clarté et à l’impact des dissertations. L’usage des graphiques a été pertinent dans certaines copies, mais la maîtrise technique était parfois insuffisante (absence de titres clairs, erreurs dans l’axe des abscisses et des ordonnées).
Conseils aux futurs candidats
Le jury insiste sur l’importance d’une bonne gestion du temps : une dissertation bien équilibrée, avec une introduction concise (moins d’une page), un développement structuré et une conclusion soignée, est essentielle pour viser une bonne note.
Il est recommandé de soigner la qualité de l’expression écrite et la clarté des raisonnements, en évitant les répétitions et les digressions inutiles. Les définitions précises des concepts clés sont attendues dès l’introduction pour poser un cadre analytique solide.
Enfin, la capacité à mobiliser des exemples actuels et chiffrés sera un élément clé de différenciation pour les candidats. L’évaluation des politiques publiques étant un sujet central dans le débat économique, il est important d’être capable de relier les théories économiques aux enjeux contemporains, notamment les défis climatiques et budgétaires à venir.
Nos ultimes conseils avant l’épreuve d’ESH HEC 2025
Par rapport à l’épreuve de géopolitique ESCP par exemple, la gestion du temps dans l’épreuve d’ESH HEC est clairement moins difficile, puisque les candidats n’ont à traiter d’une dissertation (pas de production complémentaire).
Prend le temps d’analyser parfaitement le sujet pour en identifier tous les tenants et aboutissants. N’oublie pas de traiter toutes les dimensions du sujet. Les sujets sont souvent très transversaux, d’où l’intérêt de les travailler pendant 45 minutes à 1 heure au brouillon avant de te lancer dans la rédaction afin d’être certain de ne pas en avoir oublié un pan complet.
Veille à structurer parfaitement ta dissertation. Nous avons préparé un article pour t’aider au mieux à maîtriser la méthodologie de la dissertation en ESH. Veille à l’orthographe, la grammaire, etc. Attention à ne pas produire une introduction trop disproportionnée par rapport au reste de ta copie.
Bon courage pour l’épreuve !
L’épreuve d’ESH HEC est l’un des défis majeurs du concours BCE 2025. Avec une méthodologie solide, une bonne gestion du temps et une problématisation bien pensée, tu peux faire la différence. Ne néglige ni l’aspect économique, ni la nécessité d’étayer tes arguments avec des références précises. En t’entraînant régulièrement à la dissertation et en travaillant ta capacité d’analyse, tu pourras optimiser tes chances d’admission dans une des 3 écoles.
Bonne révision et bon courage pour ta préparation !
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