À la veille des épreuves de géopolitique et d’ESH du concours ECRICOME 2025, il est essentiel de montrer aux correcteurs que tu maîtrises non seulement les concepts, mais aussi l’actualité récente. Pour t’aider à briller dans ta copie, nous avons rassemblé les actualités internationales les plus marquantes de ces derniers jours. Ce récapitulatif te permettra d’illustrer tes arguments avec des exemples concrets et récents, et de démontrer que tu es un candidat attentif au monde qui t’entoure !
À lire aussi, notre dernier recap’hebdo pour développer ta culture générale ! L’actualité te permet d’enrichir une copie en géopolitique ou en ESH par exemple. D’ailleurs, consulte également notre article sur Trump qui souhaite s’emparer du Groenland !
François Bayrou face au défi colossal de 40 milliards d’euros d’économies pour 2026
Le gouvernement français a donné le coup d’envoi d’une séquence budgétaire sous haute tension, avec l’ouverture par François Bayrou d’un « comité d’alerte sur le budget ». Objectif affiché : trouver entre 40 et 50 milliards d’euros d’économies d’ici 2026, pour ramener le déficit public à 4,6 % du PIB. Une équation à la fois politique et économique, dans un contexte explosif.
Une conférence pour alerter et préparer les esprits
Entouré de plusieurs ministres, de parlementaires et de représentants syndicaux, François Bayrou a présenté la situation budgétaire comme « gravissime » et a insisté sur la nécessité d’une « coresponsabilité » avec les Français. Il entend instaurer une « méthode radicalement nouvelle » qui passe par un partage transparent des données économiques avec les citoyens.
Mais cette réunion a d’ores et déjà révélé des tensions. L’Association des maires de France, pressentie pour représenter les collectivités locales, a boycotté la conférence, dénonçant une « mise en scène précipitée ». Côté syndicats, la CFE-CGC a critiqué une organisation sans ordre du jour ni documentation, peu en phase avec le sérieux affiché par Matignon.
Où trouver 40 milliards d’économies ? Un flou persistant
Le gouvernement cherche à faire des économies « essentiellement » via la réduction des dépenses plutôt qu’une hausse d’impôts, déjà exclue par l’exécutif. Des pistes ont néanmoins été évoquées : augmentation du taux d’emploi des seniors, révision de certaines aides publiques jugées inefficaces, ou encore mise à contribution des retraités.
La contribution différentielle sur les plus hauts revenus (CDHR), initialement temporaire, pourrait être pérennisée, bien que cela contredise la ligne du gouvernement qui s’était engagé à ne pas augmenter les impôts. La CFDT évoque quant à elle des réformes sur la protection sociale et la fiscalité, tandis que le patronat cible les aides aux entreprises.
Menace de censure et instabilité politique
Dans ce contexte, la menace d’une censure à l’Assemblée nationale plane sur François Bayrou. La France insoumise et le Rassemblement national ont d’ores et déjà agité cette arme parlementaire si le budget venait à peser uniquement sur les classes moyennes, sans effort équivalent du côté de l’État ou des niches fiscales. Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, estime quant à lui qu’il suffirait de « revenir sur les cadeaux fiscaux depuis 2017 » pour faire 80 milliards d’économies.
François Bayrou, fragilisé par l’affaire Bétharram et une majorité inexistante, tente malgré tout de poser les bases d’un budget 2026 dans un climat de défiance généralisée. Les trois mois à venir s’annoncent décisifs : entre la pression de Bruxelles, la croissance en berne (0,7 % attendus en 2025) et un Parlement frondeur, l’exécutif marche sur un fil.
L’Algérie expulse 12 agents français : une crise déclenchée par une affaire judiciaire explosive
Une semaine seulement après avoir amorcé un réchauffement diplomatique, la France et l’Algérie replongent dans la tension. Le 13 avril, Alger a ordonné l’expulsion de 12 agents de l’ambassade de France, en représailles à une affaire très sensible qui implique un opposant au régime algérien installé à Paris.
Une réaction à l’affaire Amir DZ
Tout part de l’enlèvement d’Amir Boukhors, alias Amir DZ, un influenceur algérien exilé en France depuis 2016, critique virulent du pouvoir d’Alger. Le 29 avril 2024, il est brièvement enlevé en région parisienne, avant d’être relâché. L’enquête du parquet national antiterroriste aboutit, début avril, à la mise en examen de trois ressortissants algériens, dont un agent consulaire en poste au consulat d’Algérie à Créteil, pour enlèvement, séquestration, et association de malfaiteurs à visée terroriste.
Pour Alger, l’arrestation d’un diplomate est inacceptable. Le ministère algérien des Affaires étrangères dénonce un « développement inadmissible et inqualifiable » et évoque une « cabale judiciaire ». En réponse, les autorités algériennes annoncent l’expulsion de 12 agents français, principalement issus du ministère de l’Intérieur, leur donnant 48 heures pour quitter le pays.
Une décision hautement symbolique
Il ne s’agit pas de simples diplomates. Les agents visés par cette mesure travaillent sur des dossiers sensibles : coopération sécuritaire, immigration, ou encore lutte contre le terrorisme. Leur renvoi marque donc un acte politique fort et une rupture nette dans les relations bilatérales.
L’ampleur de la mesure est inédite depuis 1962. Le Ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a immédiatement exigé que l’Algérie renonce à cette décision, sous peine de représailles immédiates. Si aucune mesure concrète n’a encore été annoncée, Paris évoque la possibilité d’expulsions symétriques d’agents algériens, ou d’un gel de certaines coopérations.
Un retour brutal des tensions franco-algériennes
Cette crise éclate à peine quelques jours après la visite de Jean-Noël Barrot à Alger. À l’issue de cette rencontre avec le président Abdelmadjid Tebboune, les deux pays avaient évoqué « une nouvelle phase » dans leur relation. Ce fragile rapprochement vole désormais en éclats, ravivé par la figure controversée d’Amir DZ, déjà ciblé par des mandats d’arrêt algériens et bénéficiaire de l’asile politique en France.
La Hongrie restreint encore les libertés des personnes LGBT+ avec un amendement constitutionnel
Lundi 14 avril, le Parlement hongrois a adopté un amendement controversé qui restreint davantage les droits des personnes LGBT+. Sous l’impulsion du Premier ministre Viktor Orban, le texte grave dans la Constitution que toute personne est « soit un homme, soit une femme », excluant ainsi toute reconnaissance des identités transgenres ou non binaires. Une nouvelle étape dans la dérive autoritaire du régime hongrois.
Une « protection de l’enfant » instrumentalisée
Le gouvernement justifie cette révision constitutionnelle par la volonté de défendre « le droit des enfants à un développement physique, mental et moral correct ». Ce principe est désormais inscrit comme prioritaire sur tous les autres droits, y compris ceux des adultes. En pratique, cette disposition permettra notamment d’interdire légalement la Marche des fiertés à Budapest, au nom de la « protection des mineurs ».
Depuis l’annonce de cette réforme mi-mars, des manifestations hebdomadaires secouent la capitale. Samedi encore, des milliers de Hongrois ont défilé habillés de gris, symbole de l’uniformité imposée selon eux par le pouvoir. Lundi, quelques dizaines de manifestants ont tenté de bloquer l’entrée du Parlement, tandis que des députés d’opposition ont déployé une banderole dans l’hémicycle pour dénoncer un glissement vers une « Russie de Poutine ».
Une mesure dénoncée sur le plan international
De nombreuses ONG et juristes ont condamné une atteinte grave aux droits humains. Une trentaine de spécialistes du droit ont dénoncé un texte « sans précédent en droit international », qui pourrait constituer une « forme de bannissement et de traitement inhumain ». L’ONU et plusieurs institutions européennes ont exprimé leur inquiétude.
Le climat devient de plus en plus hostile pour les personnes LGBT+ dans le pays. Ruby, une étudiante transgenre de 19 ans, venue manifester devant le Parlement, confiait : « Ce gouvernement veut nous éliminer symboliquement, nous effacer des lois. » Beaucoup craignent désormais un exil forcé. « Je ne vois plus mon avenir ici », témoignait Gergely, un lycéen de 19 ans.
Une manœuvre politique à un an des élections
Ce durcissement s’inscrit aussi dans une stratégie électorale. À un an des législatives de 2026, Viktor Orban, conforté par le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, cherche à mobiliser sa base conservatrice et séduire l’extrême droite. Dans le même temps, il met en difficulté son rival Péter Magyar, ancien haut fonctionnaire devenu figure montante de l’opposition, qui évite soigneusement de se prononcer sur les questions LGBT+.
Avec cette réforme, le pouvoir hongrois durcit encore sa ligne « illibérale », tout en contournant les débats sur la corruption, la crise économique et l’état des services publics. Mais les manifestations qui s’enchaînent montrent que la société hongroise ne se laisse pas faire sans résistance.
Daniel Noboa déclaré vainqueur de la présidentielle en Équateur, Luisa Gonzalez conteste les résultats
Dimanche 13 avril, le président sortant Daniel Noboa a été officiellement déclaré vainqueur du second tour de l’élection présidentielle en Équateur, avec 56 % des voix contre 44 % pour sa rivale de gauche, Luisa Gonzalez, selon des résultats partiels portant sur 94 % des bulletins. Une victoire « historique », selon le chef d’État, que la candidate battue refuse catégoriquement de reconnaître.
Une victoire nette dans un climat explosif
Alors que de nombreux analystes anticipaient un duel serré, la victoire de Noboa s’est rapidement dessinée, déjouant les pronostics. Âgé de 37 ans, l’entrepreneur, déjà vainqueur surprise du scrutin anticipé d’octobre 2023, est désormais élu pour un mandat complet de quatre ans.
Depuis la station balnéaire d’Olon, sur la côte pacifique, Noboa s’est félicité d’un « triomphe historique » tout en regrettant que certains « cherchent à remettre en question la volonté des Équatoriens », en référence aux accusations de fraude de sa concurrente.
Ce scrutin s’est tenu sous haute sécurité, dans un pays plongé dans une crise de violence sans précédent, lié à sa transformation récente en plaque tournante du trafic de cocaïne. 84 % des 13,7 millions d’électeurs se sont rendus aux urnes, dans des bureaux gardés par des milliers de policiers et militaires.
Luisa Gonzalez dénonce une fraude et réclame un recomptage
Luisa Gonzalez, 47 ans, avocate et dauphine de l’ex-président Rafael Correa, ne reconnaît pas les résultats. « Je refuse de croire qu’un peuple préfère le mensonge à la vérité », a-t-elle déclaré à Quito, exigeant l’ouverture des urnes et dénonçant une « fraude électorale grotesque ». C’est la deuxième défaite de Gonzalez face à Noboa, après celle d’octobre dernier.
Pour la présidente du Conseil national électoral, Diana Atamaint, ces accusations infondées risquent de saper la confiance dans la démocratie équatorienne. Déjà, après le premier tour en février, Noboa lui-même avait évoqué des irrégularités, finalement écartées par les observateurs internationaux.
Un pays en crise et un président confronté à l’urgence sécuritaire
Si le résultat est clair, le clivage reste profond. Noboa gouvernera avec une moitié du pays opposée à lui, sur fond d’explosion de la violence : en 2025, une personne est tuée chaque heure en Équateur. Le pays, autrefois stable, est désormais en proie à des guerres de cartels, des prisons aux mains des gangs, et des institutions affaiblies.
Le président Noboa mise sur une ligne dure en matière de sécurité, avec l’envoi massif de l’armée dans les rues et les centres pénitentiaires. Une politique saluée par une partie de l’électorat, mais vivement critiquée par les défenseurs des droits humains.
Soutenu par le président américain Donald Trump, Noboa entend renforcer son image de jeune leader autoritaire, déterminé à reconquérir l’ordre dans un pays miné par la criminalité. Reste à savoir s’il parviendra à relever le défi, avec une légitimité contestée et un contexte toujours plus instable.
Trump envisage d’envoyer des criminels américains dans des prisons au Salvador
Lundi 14 avril, Donald Trump a reçu à la Maison Blanche le président du Salvador, Nayib Bukele, pour une rencontre placée sous le signe de la coopération sécuritaire. Très élogieux, le président américain a salué « un dirigeant qui fait un travail formidable », consolidant ainsi l’alliance avec celui qui se revendique comme « le dictateur le plus cool du monde ». Déjà en mars, le Salvador avait accepté d’accueillir plus de 250 personnes expulsées des États-Unis, soupçonnées d’appartenir à des gangs violents comme le Tren de Aragua.
Des prisons étrangères pour des Américains ?
Mais cette fois, Trump est allé encore plus loin en évoquant l’idée d’envoyer des citoyens américains condamnés purger leur peine dans les « mégaprison » salvadoriennes, symboles de la politique ultra-répressive de Bukele. « S’il s’agit d’un criminel né ici, ça ne me pose aucun problème », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il avait demandé à ses conseillers d’étudier la faisabilité d’un tel projet. Bukele, de son côté, s’est montré enthousiaste à l’idée de « contribuer à libérer les Américains du crime », reprenant à son compte le rôle de partenaire modèle dans la lutte contre la criminalité organisée.
Une mesure dénoncée comme illégale
Mais l’annonce a suscité de vives critiques. Des juristes américains rappellent qu’aucune loi n’autorise le transfert de citoyens américains vers des prisons étrangères, surtout dans des pays où les standards des droits humains ne sont pas garantis. En plus d’aller à l’encontre de la Constitution, cette mesure violerait la loi First Step Act, pourtant signée par Trump en 2018, qui oblige l’administration à maintenir les détenus à proximité de leur résidence principale.
Une politique migratoire sans concession
Le cas de Kilmar Garcia, un Salvadorien expulsé par erreur et désormais détenu sans motif clair au Salvador, a également été évoqué. Malgré les protestations de la justice américaine, Trump et Bukele ont fermé la porte à tout retour de l’intéressé, refusant de reconnaître leur responsabilité. Cette fermeté illustre la posture de Trump sur l’immigration : une ligne dure, sans compromis, en pleine préparation de sa campagne pour un second mandat.
Entre tensions diplomatiques, dérives autoritaires, élections contestées et projets controversés, l’actualité internationale de la semaine a été particulièrement dense. En intégrant ces éléments dans ta copie, tu montreras aux correcteurs que tu es capable de faire le lien entre les enjeux théoriques et les dynamiques contemporaines. Bonne chance pour l’épreuve, et n’oublie pas : une référence bien choisie peut faire toute la différence !
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