L’épreuve d’ESH ESCP est un incontournable du concours BCE 2025, comptant pour presque toutes les écoles sauf HEC, l’ESSEC et l’EDHEC. Son importance varie selon les établissements, atteignant un coefficient de 8 à l’ESCP et emlyon en maths appliquées.
En quatre heures, les candidats doivent traiter un sujet sous forme de dissertation, mobilisant des connaissances économiques, une réflexion historique et une argumentation rigoureuse. Découvre dans cet article tous nos derniers conseils pour maximiser tes chances de réussite durant l’épreuve d’ESH ESCP 2025 !
Pour réviser une dernière fois et être prêt pour les écrits 2025, retrouve notre page dédiée aux annales 2024. Pour te renseigner sur les écoles, retrouve nos pages dédiées aux classements des écoles, ou encore à leurs alumni les plus célèbres et à leurs salaires de sortie !
L’épreuve d’ESH ESCP
L’épreuve d’ESH ESCP suit le format classique des dissertations d’économie. En quatre heures, les candidats doivent analyser une problématique économique et en proposer une réponse argumentée, appuyée sur des concepts théoriques et des références historiques. Il s’agit d’un exercice exigeant qui demande une capacité à structurer un raisonnement clair, à mobiliser des données chiffrées et à illustrer ses idées par des exemples concrets.
Cette épreuve joue un rôle crucial dans le concours BCE 2025, avec un coefficient pouvant atteindre 8 à l’ESCP et emlyon en maths appliquées. La qualité de l’argumentation et la précision des références sont déterminantes pour obtenir une bonne note. Une dissertation bien construite, avec une introduction percutante, un développement équilibré et une conclusion synthétique, permet de se démarquer et d’optimiser son classement.
Retrouve tous les coefficients et les dates des épreuves du concours BCE 2025 dans notre article dédié.
Les sujets d’ESH ESCP des années précédentes
2024 : L’ouverture au commerce international appartient-elle au passé ?
2023 : Le premier objectif de la banque centrale est d’assurer la stabilité des prix – Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne
2022 : Comment les révolutions technologiques influent-elles sur la croissance économique ?
2021 : Un monde sans inflation
2020 : Faut-il craindre le retour de la concentration industrielle ?
2019 : Dans quelle mesure la contrainte environnementale peut-elle modifier les conditions de la croissance ?
2018 : Doit-on considérer que la désindustrialisation est un processus inéluctable dans un pays développé ?
2017 : Le bon fonctionnement d’un marché justifie-t-il l’intervention de l’État ?
2016 : La mondialisation peut-elle expliquer les mauvaises performances économiques et sociales d’un pays ?
2015 : Peut-on considérer que la concurrence constitue le véritable moteur de la croissance économique ?
2014 : Existe-t-il une fiscalité optimale pour assurer la croissance économique ?
2013 : Le taux de change est-il encore aujourd’hui un bon facteur de compétitivité ?
Synthèse du rapport de jury de l’épreuve d’ESH ESCP 2024
Le sujet « L’ouverture au commerce international appartient-elle au passé ? » posait une question fondamentale sur l’évolution des échanges mondiaux.
Le jury attendait des candidats qu’ils développent une réflexion articulée autour de trois axes : une approche quantitative, en mobilisant des indicateurs comme le taux d’ouverture des économies ; une perspective historique, en mettant en parallèle la situation actuelle avec les périodes passées de libre-échange et de protectionnisme ; et enfin une analyse des déterminants et conséquences de l’ouverture au commerce international, notamment en ce qui concerne l’impact sur l’emploi, les inégalités et les politiques économiques mises en œuvre pour accompagner ou limiter cette ouverture.
Des lacunes dans la compréhension et l’exploitation des données
De nombreuses copies n’ont pas pleinement saisi l’ambiguïté de la question, qui suggérait à la fois un recul récent de l’ouverture des économies et une interrogation plus large sur les fondements mêmes du libre-échange. En particulier, la stagnation, voire la baisse des taux d’ouverture depuis les années 2010, n’a été que peu évoquée, alors même qu’elle constitue un phénomène clé lié à des facteurs comme le retour du protectionnisme américain face à la Chine ou encore le blocage des négociations à l’OMC.
Le jury a regretté que peu de candidats aient su mobiliser ces éléments concrets et qu’ils aient souvent omis d’introduire des ordres de grandeur chiffrés pour illustrer l’évolution des échanges internationaux.
Un manque de mise en perspective historique et d’approfondissement des concepts
Si certaines copies ont bien mentionné les périodes historiques de repli protectionniste, comme la crise de 1929 ou les politiques commerciales restrictives de la fin du XIXᵉ siècle, d’autres se sont contentées de lister les différentes théories du commerce international sans les intégrer dans une argumentation structurée.
En particulier, le jury a noté que l’impact de l’ouverture sur le marché du travail, notamment via les inégalités salariales et le chômage, était trop peu abordé, alors qu’il constitue un enjeu majeur discuté par des économistes comme David Autor avec sa théorie du « choc chinois ». De même, les débats actuels sur la souveraineté économique et la réduction des dépendances stratégiques ont été largement sous-exploités.
Les dynamiques actuelles du commerce international sous-estimées
Le jury a valorisé les copies ayant analysé le fait que l’ouverture commerciale se recompose aujourd’hui autour d’accords régionaux et bilatéraux plutôt que d’un cadre strictement multilatéral. Des exemples comme les négociations entre l’UE et le Mercosur ont permis de montrer que, même si la mondialisation semble ralentir, les interdépendances économiques restent fortes, notamment à travers les chaînes de valeur globales.
En revanche, les aspects normatifs du sujet ont souvent été laissés de côté : peu de candidats ont développé une réflexion sur les politiques économiques permettant de réguler l’ouverture, comme les fonds d’ajustement à la mondialisation ou les stratégies d’accompagnement des travailleurs impactés par la concurrence internationale.
Conseils pour les futurs candidats
Le jury a rappelé plusieurs recommandations clés pour réussir ce type d’épreuve. D’abord, l’analyse fine des termes du sujet est essentielle avant d’élaborer un plan, afin de ne négliger aucun aspect de la question. Ensuite, la mobilisation d’indicateurs précis et d’exemples chiffrés permet d’ancrer la réflexion dans des éléments concrets et d’éviter une approche trop théorique.
Il est aussi fondamental de ne pas se contenter d’aligner des références académiques, mais d’utiliser les théories et les auteurs pour servir une démonstration cohérente. Enfin, une bonne copie doit articuler son argumentation entre une approche analytique (les causes et conséquences du phénomène étudié) et une approche normative, en explorant les politiques économiques qui peuvent influencer l’ouverture au commerce international.
Nos ultimes conseils avant l’épreuve d’ESH ESCP 2025
Par rapport à l’épreuve de géopolitique ESCP par exemple, la gestion du temps dans l’épreuve d’ESH ESCP est clairement moins difficile, puisque les candidats n’ont à traiter d’une dissertation (pas de production complémentaire).
Prend le temps d’analyser parfaitement le sujet pour en identifier tous les tenants et aboutissants. N’oublie pas de traiter toutes les dimensions du sujet. Les sujets sont souvent très transversaux, d’où l’intérêt de les travailler pendant 45 minutes à 1 heure au brouillon avant de te lancer dans la rédaction afin d’être certain de ne pas en avoir oublié un pan complet.
Veille à structurer parfaitement ta dissertation. Nous avons préparé un article pour t’aider au mieux à maîtriser la méthodologie de la dissertation en ESH. Veille à l’orthographe, la grammaire, etc. Attention à ne pas produire une introduction trop disproportionnée par rapport au reste de ta copie.
Bon courage pour l’épreuve !
L’épreuve d’ESH ESCP 2025 est un exercice stratégique qui demande rigueur et méthode. En travaillant les grandes théories économiques, l’histoire des politiques économiques et les tendances actuelles du commerce international, tu pourras aborder cette épreuve avec sérénité. Une bonne maîtrise de la méthodologie et une gestion efficace du temps te permettront de maximiser tes points et d’optimiser tes chances d’intégrer l’école de ton choix.
Bonne révision et bon courage pour ta préparation !
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