La semaine a été marquée par une série de faits d’actualités majeurs sur la scène internationale, touchant des domaines variés comme la géopolitique, l’économie et les droits sociaux. Du cessez-le-feu fragile entre Israël et le Hezbollah à la victoire écrasante du parti au pouvoir en Tanzanie, en passant par la polémique autour de la dette française, chaque actualité soulève des enjeux cruciaux pour l’avenir des nations concernées. Voici un récapitulatif des faits marquants qui ont rythmé ces derniers jours.
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Le Tchad rompt ses accords de défense avec la France
Le Tchad a annoncé, le 28 novembre 2024, la fin de ses accords de défense avec la France, marquant un « tournant historique » dans les relations bilatérales. Cette décision intervient quelques heures après la visite du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, à N’Djamena. Selon Abderaman Koulamallah, chef de la diplomatie tchadienne, cette mesure symbolise la volonté du Tchad d’affirmer sa souveraineté tout en redéfinissant ses partenariats stratégiques.
Une annonce inattendue
Le gouvernement tchadien a choisi une date symbolique, le 66ᵉ anniversaire de la proclamation de la République du Tchad, pour faire cette déclaration. Bien que présentée comme une décision mûrement réfléchie, elle semble avoir pris Paris de court. Le Tchad demeure l’un des derniers points d’ancrage de la présence militaire française au Sahel, après les retraits forcés des troupes françaises du Mali, du Burkina Faso et du Niger ces dernières années.
Pas une rupture complète
Abderaman Koulamallah a précisé que cette décision n’est pas comparable à celles des autres pays sahéliens ayant récemment chassé l’armée française. Les modalités de résiliation seront respectées, et aucun retrait immédiat des troupes françaises n’est prévu. Environ 1 000 soldats français sont encore présents au Tchad, soutenant les forces locales dans des opérations logistiques et de formation.
Une tendance régionale
Cette annonce intervient dans un contexte où plusieurs nations africaines expriment leur volonté de réduire la présence militaire étrangère. Le Sénégal, par exemple, a récemment déclaré vouloir fermer ses bases militaires françaises, invoquant des considérations de souveraineté.
Avec cette décision, le Tchad ouvre un nouveau chapitre dans ses relations internationales et pose des questions sur l’avenir de la coopération sécuritaire entre la France et l’Afrique.
La Géorgie suspend sa demande d’adhésion à l’Union européenne
La Géorgie a officiellement annoncé le report de sa candidature à l’Union européenne jusqu’en 2028, provoquant de vives réactions à Bruxelles et des manifestations massives dans le pays. Ancienne république soviétique, la Géorgie avait obtenu le statut de candidat en décembre 2023, mais des décisions politiques récentes, jugées contraires aux valeurs européennes, ont conduit à une détérioration des relations avec l’UE.
Des lois controversées à l’origine du blocage
Le processus d’adhésion géorgien s’est vu stoppé « de facto » après l’adoption par le gouvernement de lois d’inspiration russe. Parmi elles, une législation sur l’« influence étrangère » et un projet de loi visant à interdire la « propagande LGBT ». Ces textes ont déclenché une vague de critiques internationales, des manifestations à Tbilissi et une mise en garde de Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, sur le risque de fermeture des portes de l’UE.
Une rupture politique et des protestations internes
Le Premier ministre géorgien Irakli Kobakhidzé a justifié cette décision par un besoin de « préserver les intérêts nationaux » et a accusé Bruxelles de « chantage ». Pendant ce temps, des milliers de Géorgiens ont manifesté leur mécontentement en brandissant des drapeaux de l’UE et en demandant des réformes pro-démocratiques. Les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre se sont intensifiés, renforçant les divisions au sein du pays.
L’avenir incertain de la Géorgie en Europe
La présidente pro-européenne Salomé Zourabichvili a dénoncé cette décision comme une trahison des aspirations du peuple géorgien. Elle a appelé l’Union européenne à réagir fermement pour soutenir la démocratie dans le pays. Pour l’heure, la suspension du processus d’adhésion illustre une dérive autoritaire préoccupante, éloignant la Géorgie de l’Europe et renforçant les influences russes sur sa scène politique.
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Menaces de censure et taux d’emprunt à 10 ans, des signaux inquiétants pour l’économie française
La France traverse une semaine de turbulences politiques et économiques marquées par des menaces de censure contre le gouvernement Barnier et une augmentation inquiétante de son taux d’emprunt à 10 ans, qui a brièvement dépassé celui de la Grèce. Ces événements reflètent un climat de défiance croissant des marchés envers la gestion des finances publiques françaises.
Menaces de censure et tensions politiques
Le Premier Ministre Michel Barnier, confronté à une motion de censure imminente, a mis en garde contre une « tempête grave » sur les marchés financiers en cas de chute de son gouvernement. Cette situation découle de son recours à l’article 49.3 pour faire passer le budget 2025, un acte qui pourrait unir la gauche et le Rassemblement national (RN) pour renverser le gouvernement.
Les oppositions dénoncent un budget de redressement jugé insuffisant et des négociations qu’elles estiment inexistantes. De son côté, la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, avertit que faire tomber le gouvernement reviendrait à « envoyer le pays dans le mur », aggravant les déficits et l’instabilité économique.
Un taux d’emprunt à 10 ans qui dépasse celui de la Grèce
Mercredi, sur le marché obligataire, le taux à 10 ans de la France a brièvement dépassé celui de la Grèce, un symbole fort plus de dix ans après la crise de la zone euro. Bien que cet écart reste marginal, il témoigne d’une défiance accrue des investisseurs face à l’incertitude politique et économique française.
Le spread entre les taux français et allemands a également atteint 90 points de base, son plus haut niveau depuis 2012, signalant un durcissement des conditions de financement pour la France. Les investisseurs, jusque-là indulgents grâce à la liquidité et la robustesse des actifs français, montrent des signes de nervosité croissante.
Une situation à surveiller de près
Malgré ces signaux d’alerte, la France conserve une dette bien notée et des atouts structurels, comme la diversification de son économie et la solidité de ses banques. Cependant, les prochaines semaines seront déterminantes, notamment avec l’évaluation de la note française par l’agence S&P Global Ratings et les potentiels développements politiques à l’Assemblée nationale.
Cette crise illustre les défis complexes auxquels la France doit faire face pour restaurer la confiance des marchés et stabiliser ses finances publiques dans un contexte politique tendu.
Australie : une interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 16 ans
L’Australie a adopté une législation sans précédent interdisant l’accès aux réseaux sociaux aux moins de 16 ans. Cette loi, parmi les plus strictes au monde dans ce domaine, a été approuvée par le Parlement le 28 novembre 2024, marquant une nouvelle étape dans la régulation des grandes plateformes technologiques.
Une mesure stricte et controversée
La loi oblige des plateformes comme TikTok, Instagram, Facebook ou X à mettre en œuvre des mesures pour bloquer l’accès des mineurs à leurs services. En cas de non-conformité, les entreprises risquent des amendes allant jusqu’à 50 millions de dollars australiens (30,7 millions d’euros). Le Premier ministre Anthony Albanese, fervent défenseur de cette législation, a accusé les réseaux sociaux de favoriser la pression sociale, l’anxiété et les risques de prédation en ligne. Il a appelé les jeunes Australiens à délaisser leurs téléphones pour se tourner vers des activités sportives et communautaires.
Opposition des plateformes et inquiétudes sur l’application
Les géants de la tech, dont Meta (maison-mère de Facebook et Instagram), ont critiqué la loi, estimant qu’elle ignore les efforts déjà réalisés pour protéger les jeunes. TikTok a averti que cette interdiction pourrait pousser les jeunes vers des zones d’Internet moins réglementées. Sur le plan technique, l’application de cette mesure reste floue, et des experts doutent de sa faisabilité.
La loi n’exigera pas de vérification par pièce d’identité, mais les entreprises auront un an pour s’adapter et définir des solutions techniques avec les régulateurs. Certaines plateformes, comme WhatsApp et YouTube, utilisées à des fins éducatives, devraient être exemptées.
Un exemple pour d’autres pays ?
Si l’Australie est pionnière avec cette interdiction, d’autres nations, comme l’Espagne et les États-Unis (Floride), envisagent des restrictions similaires. L’impact à long terme de cette loi sur la régulation des réseaux sociaux et la protection des jeunes sera suivi de près à l’international. Malgré les critiques, le gouvernement australien espère établir une nouvelle norme face aux dangers associés à l’utilisation des réseaux sociaux par les mineurs.
Le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah entre en vigueur
Un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah a pris effet le 27 novembre 2024 à 4 heures du matin, après plus d’un an de tensions transfrontalières et deux mois de conflit ouvert. Cette trêve, soutenue par les États-Unis et la France, vise à restaurer la stabilité dans une région marquée par des violences intenses.
Un accord diplomatique majeur
Négocié grâce aux efforts des États-Unis et de la France, l’accord repose sur les termes de la résolution 1701 de l’ONU, établissant une zone tampon sous contrôle de l’armée libanaise et de la FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban). Les présidents Joe Biden et Emmanuel Macron ont salué cette avancée, affirmant que l’accord permettrait de rétablir la sécurité et d’assurer le retour des habitants dans leurs foyers des deux côtés de la frontière.
Une phase de transition sous haute surveillance
L’accord prévoit une période transitoire de soixante jours. Durant cette période, les troupes israéliennes se retireront progressivement du sud du Liban, tandis que le Hezbollah devra se repositionner au nord du fleuve Litani. Parallèlement, l’armée libanaise renforcera sa présence dans la région, avec un déploiement initial de 2 000 soldats, qui sera porté à 6 000 d’ici six mois.
Un comité de surveillance composé des États-Unis, de la France et des Nations unies veillera au respect de cet accord. Le contingent français de la FINUL, composé de 700 soldats, jouera un rôle clé dans ce dispositif.
Une accalmie fragile
Malgré l’entrée en vigueur de la trêve, des tensions persistent. Des incidents ont été signalés, notamment des tirs israéliens sur des zones frontalières et des mouvements de drones. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a rappelé que la durée du cessez-le-feu dépendrait du comportement du Hezbollah, menaçant de reprendre les hostilités en cas de violation de l’accord.
Côté libanais, le Hezbollah a affirmé continuer à soutenir le Hamas dans son conflit avec Israël à Gaza, tout en se conformant pour l’instant à l’accord de trêve.
Perspectives pour la région
Si cet accord marque une étape importante pour réduire les violences, la situation reste volatile. Les défis incluent la reconstruction des zones touchées, le retour des déplacés et la prévention de nouvelles escalades. Sous le regard attentif de Paris et Washington, cet accord pourrait constituer un modèle de diplomatie pour d’autres conflits régionaux.
En Tanzanie, le parti au pouvoir triomphe aux élections locales
Le Chama Cha Mapinduzi (CCM), parti dominant en Tanzanie depuis des décennies, a remporté une victoire écrasante lors des élections locales, décrochant plus de 98 % des sièges disponibles. Ce scrutin, qui s’est déroulé dans un contexte tendu, illustre les défis démocratiques persistants dans ce pays d’Afrique de l’Est.
Une victoire incontestable pour le CCM
Les résultats, annoncés le 28 novembre, confirment la domination quasi absolue du CCM sur la scène politique tanzanienne. Dans les conseils de village, où plus de 230 000 sièges étaient en jeu, le parti a obtenu plus de 99 % des suffrages, selon les chiffres communiqués par le gouvernement. Le ministre chargé des élections, Mohamed Mchengerwa, a qualifié le scrutin de « pacifique » et a appelé les nouveaux élus à « prêter serment immédiatement pour servir leurs circonscriptions ».
Des accusations de répression politique
Malgré l’apparence de stabilité mise en avant par le gouvernement, ces élections ont été marquées par de vives critiques. Le principal parti d’opposition, Chadema, a dénoncé un climat de répression croissante, soulignant des faits graves comme le meurtre de trois de ses membres entre le lundi précédant le scrutin et le jour de l’élection. Près de trois quarts des candidats de l’opposition n’ont pas pu se présenter, souvent disqualifiés pour des raisons administratives controversées.
Des incidents, tels que des affrontements dans les bureaux de vote et des accusations de bourrage d’urnes, ont été signalés. Même la Conférence épiscopale tanzanienne, habituellement neutre, a dénoncé un « favoritisme flagrant » envers le parti au pouvoir.
Un test démocratique pour la présidente Hassan
Ces élections locales étaient perçues comme un baromètre de la démocratie en Tanzanie à l’approche des élections législatives et présidentielle prévues en 2025. L’arrivée au pouvoir de la présidente Samia Suluhu Hassan en 2021 avait suscité des espoirs de réformes et d’ouverture. Cependant, les pratiques dénoncées par l’opposition et les observateurs montrent une continuité avec les méthodes autoritaires de ses prédécesseurs.
Une démocratie en péril ?
Avec ces résultats, le CCM renforce encore davantage son emprise sur le pays. Cependant, les accusations de répression, combinées à la violence liée aux élections, soulèvent des interrogations sur l’avenir de la démocratie en Tanzanie. La présidente Hassan sera-t-elle capable de répondre aux attentes de transparence et d’équité lors des prochaines échéances électorales ?
L’opposition, bien que marginalisée, continue d’exiger des réformes pour garantir un processus électoral plus inclusif et impartial.
Last minute : Carlos Tavares annonce sa démission du groupe Stellantis
Voici un fait d’actualité que tu peux aisément citer dans une colle. Ce dimanche 1er décembre suite à un conseil d’administration, Carlos Tavares le Directeur Général de Stellantis a annoncé sa démission du groupe. Selon les dernières informations, cela ferait suite à un désaccord avec le reste du conseil.
Carlos Tavares, ancien cadre dirigeant chez Renault, était parvenu à redresser PSA en 2014, alors au bord de la faillite, avant de racheter Opel. Pour rappel, Stellantis est depuis 2021 l’un des plus gros groupes industriels automobiles mondiaux. Le groupe issu de la fusion de PSA et de FCA (Fiat-Chrysler) en 2021 enregistrait en 2023 des résultats records avec près de 200 milliards de chiffre d’affaires, faisant grimper l’action en Bourse à plus de 27 euros.
En 2024, dans des conditions de marché extrêmement difficiles (difficulté sur les véhicules électriques, concurrence chinoise et concurrence de Tesla, coûts RH, etc.), l’action Stellantis a chuté de près de 50% suite à des résultats en deçà des attentes. À l’ouverture de la Bourse ce matin à l’heure où sont écrites ces lignes, l’action a chuté de près de 10% suite à la démission du DG du groupe aux 250 000 salariés.
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