Tu es en prépa ECG et tu te demandes à quoi ressemble la vie en école et surtout après une Grande Ecole de commerce ? Tu es au bon endroit ! PrépaECG réalise pour toi des interviews d’alumni et d’étudiants aux parcours exceptionnels, qui te donnent de précieux conseils pour réussir ton parcours.
À lire aussi : tous nos les événements organisés par les écoles sont à retrouver sur notre site !
Dans cet épisode, retrouve l’interview de Valentine, alumni ESCP passée par un double diplôme aux Etats-Unis. Si tu souhaites intégrer l’ESCP consulte notre guide complet dédié au MiM de l’école, aux classements de l’ESCP ou encore aux frais de scolarité de tous les programmes de la plus parisienne des Parisiennes !
Hello Valentine ! Super sympa d’avoir accepté ce témoignage alumni ! Pourrais-tu te présenter rapidement et nous expliquer en quelques mots ton parcours ?
Hello Hugo, pour faire court je viens de terminer le Master in Management (MiM) de l’ESCP et le Master in International Business de l’Université de Caroline du Sud (USC) et je cherche désormais du travail en Food & Beverage ou plus spécifiquement dans les Vins et Spiritueux.
J’ai eu la chance de vivre aux quatre coins de la France et de beaucoup voyager ce qui fait que je peux me voir vivre un peu partout aujourd’hui. Pour mon parcours, après un bac S, j’ai fait une classe préparatoire ECS à l’issue de laquelle j’ai intégré l’ESCP.
J’ai effectué ma première année à Paris puis un semestre à Madrid avec les cours et examens en espagnol avant d’aller sur le campus de Turin pour suivre la spécialisation Food & Beverage Management, unique à l’école et durant laquelle les MiM sont mélangés aux MSc ce qui donne une autre dimension au parcours « classique ».
J’ai ensuite pris une année de césure pour gagner en expérience professionnelle par des stages dans de grandes entreprises à Paris, puis je suis partie un an aux États-Unis pour un double-diplôme en International Business à USC !
Comme tu le sais, sur PrépaECG nous souhaitons partager aux prépas une vision concrète de l’expérience étudiante internationale en école. Qu’est ce qui t’a donné envie d’aller passer un an complet à l’étranger ?
J’ai d’abord voulu obtenir un double-diplôme qui n’a pas la même reconnaissance qu’un échange, ni la même charge de travail. De plus, passer une année entière permet de suivre les événements à l’année et la vie de campus américain est totalement différente de la vie étudiante en France, avec en particulier les sports universitaires qui rythment l’année.
Enfin, de manière plus triviale, après avoir tant déménagé sur les campus ESCP et à Paris, je voulais un peu de stabilité pour ma dernière année !
Est-ce qu’un an de double diplôme à l’étranger dans une autre université, c’est similaire en termes d’expérience à un semestre d’échange sur un campus international de l’école ?
Non, justement je pense que rester un an à l’étranger gomme légèrement l’euphorie des échanges. Au lieu de vouloir tout vivre à 100 à l’heure, visiter et profiter des moments étudiants sans tirer beaucoup de l’université d’échange, je trouve qu’en un an on arrive davantage à faire la part des choses et profiter aussi des moments de qualité qui permettent d’approfondir les amitiés.
Il est plus facile d’être réellement intégré avec les étudiants locaux, de se projeter à long terme et organiser de beaux voyages. Évidemment faire un échange n’empêche rien de tout ça mais il faut admettre que les français restent généralement assez soudés à l’étranger ce qui rend moins propice aux chocs culturels et discussions insoupçonnées.
En somme, choisir de partir un an en double-diplôme à l’étranger permet de vivre à l’étranger contrairement à n’être que de passage !
Qu’est ce qui t’as le plus plu dans ton double diplôme aux USA ?
J’ai rencontré des gens super et l’administration est très présente et fait de son mieux pour nous répondre rapidement. Le campus était aussi très animé et bien équipé (2 grandes salles de sport dont un avec sauna, des terrains d’entraînement, un cinéma, etc. le tout en libre accès) en plus des infrastructures pour les équipes de l’école.
Il a été vraiment impressionnant d’aller aux matchs de football américain dans un stade de 80 000 places et de basket ball avec 18 000 sièges et de prendre par à la ferveur des supporters… D’autant plus que l’équipe de basketball féminin a gagné le championnat national l’année où j’y étais ! Une dernière chose est la disponibilité des professeurs et la passion avec laquelle ils enseignent.
Au contraire, quelque chose que tu n’aurais pas aimé ou à laquelle tu as eu du mal à t’habituer ?
Pour ce qui est de la vie quotidienne, je ne vous apprendrai rien en vous disant que la voiture est indispensable et que tout est plus grand mais lorsque l’on vit dans cet environnement ce concept prend littéralement une autre ampleur. La vie n’est pas pratique du tout sans voiture mais les américains proposent très régulièrement de faire du covoiturage pour des événements, activités ou faire des courses.
Une autre chose à laquelle j’ai eu du mal à m’habituer (et sincèrement, je ne m’y suis pas vraiment habituée) est la nourriture et son prix en supermarché et au restaurant.
Quels conseils donnerais-tu à un étudiant en pré-master qui hésite à partir à l’étranger ?
Foncez ! C’est une super opportunité et c’est dans un cadre sympathique et propice aux rencontres, ce qui n’est pas forcément facilité si on part à l’étranger pour le travail. Ça permet aussi de se confronter à différentes cultures et à travailler le langage courant mais aussi académique et professionnel.
C’est un argument apprécié des recruteurs, surtout en double-diplôme, et cela peut vous aider à trouver du travail à l’étranger si vous souhaitez vous y installer avec des visas d’au moins 1 an. Sur le plan personnel, c’est une expérience extrêmement enrichissante. Vous apprendrez beaucoup, et vous pourrez tisser des liens forts avec des gens du monde entier.
Qu’as-tu pensé des cours aux USA ? Est-ce similaire à la France ?
L’enseignement typiquement américain peut être déroutant pour les européens davantage habitués aux cours magistraux. Cela se base sur des études de cas et/ou des lectures d’articles académiques à faire chez soi et beaucoup de débats et prises de parole en classe.
Certains d’entre nous étaient parfois perdus quant au contenu à étudier pour les examens. Le système de notation est aussi différent, avec une importance marquée pour la participation qui peut paraître plus ou moins pertinente mais qui reste bienveillant et encourageant pour les élèves. Il y a aussi des travaux de groupe et quelques devoirs à rendre au cours du semestre. L’évaluation est donc plus diluée qu’en France où il est plus courant d’avoir des partiels en fin de semestre.
Pour ce qui est du contenu, il est vraiment peu question de la France en général ce qui est un peu étrange si l’on a fait tout son parcours scolaire en France. Beaucoup d’exemples sont très étatsuniens, avec même des analogies avec le football américain (en vrai, ce n’est arrivé qu’une fois mais il fallait suivre), et pour les études de cas, elles concernaient principalement les États-Unis, le Japon et l’Allemagne.
As-tu suffisamment de temps pour d’autres activités et de temps pour visiter la région ?
J’ai eu beaucoup de temps libre mais toujours moins que certains camarades qui ne suivaient pas les même certificats que moi. Il faut choisir ses cours en début de semestre et il est possible de choisir des cours pour Executive MBAs qui étaient en blocs de 3h, de 18h à 21h, au lieu de deux fois 1h30 en journée.
En outre, en s’inscrivant à certains certificats tels que Business Analytics, on peut avoir des cours supplémentaires.
J’ai quand même pu faire pas mal d’activités comme du pickleball et intégrer une Business Fraternity, mais j’ai surtout eu le temps de faire un petit job étudiant sur le campus durant le 2e semestre, autorisé par le visa F-1, qui était très simple et qui m’a apporté un petit complément non négligeable.
Pour ce qui est des voyages, nous nous motivions vraiment à en planifier avec mon groupe d’amis. Plusieurs avaient des voitures ce qui facilitait grandement l’organisation, ainsi nous sommes allés à Charleston, Atlanta, Nashville, Tampa, randonner dans les Appalaches etc. Je suis aussi allée plus loin pour aller voir des amis (Los Angeles, Boston, NYC, Dallas…). En tout, j’ai visité une bonne douzaine d’États mais je suis restée quelques semaines de plus après la cérémonie de remise de diplôme !
Une dernière anecdote que tu souhaites partager ?
Attention aux appartements « meublés » aux US : il y a certes les meubles mais c’est tout ! Et je me suis retrouvée dans mon appart le premier soir avec une cuisine toute équipée mais pas d’assiette ou même de couverts pour manger !
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