L’épreuve de géopo ESSEC est l’une des plus stratégiques du concours BCE 2025, notamment pour les candidats visant l’ESSEC et l’EDHEC. Avec un coefficient allant jusqu’à 7 pour l’ESSEC et 8 pour l’EDHEC selon la filière, elle peut jouer un rôle déterminant dans le classement final. Bien qu’elle ne comporte pas d’exercice de cartographie, elle exige une maîtrise approfondie des concepts géopolitiques et une capacité à structurer une argumentation claire et précise. Dans cet article, découvre les modalités de l’épreuve, une synthèse du rapport du jury 2024 et surtout nos ultimes conseils pour cartonner lors de l’épreuve de géopo ESSEC 2025.
Pour réviser une dernière fois et être prêt pour les écrits 2025, retrouve notre page dédiée aux annales 2024. Pour te renseigner sur les écoles, retrouve nos pages dédiées aux classements des écoles, ou encore à leurs alumni les plus célèbres et à leurs salaires de sortie !
L’épreuve de géopo ESSEC
L’épreuve de géopo ESSEC dure 4 heures et repose sur une dissertation sans document ni carte. Les candidats doivent mobiliser leurs connaissances historiques et géopolitiques pour problématiser un sujet, structurer une argumentation solide et illustrer leur propos avec des exemples précis et pertinents.
Le jury attend une approche analytique et nuancée, mettant en avant une compréhension fine des dynamiques géopolitiques actuelles. Il est essentiel d’éviter le récital de cours ou le hors-sujet, en se concentrant sur une problématisation claire et une réponse bien structurée. Une copie bien construite doit être équilibrée, avec une introduction percutante, un développement rigoureux et une conclusion synthétique.
Retrouve tous les coefficients et les dates des épreuves du concours BCE 2025 dans notre article dédié.
Les sujets de géopo ESSEC des années précédentes
2024 : Globalisation et multiplication des frontières depuis les années 90 : un paradoxe ?
2023 : La France, puissance d’influence mondiale ?
2022 : Le contrôle des routes stratégiques depuis 1913, vecteur de domination des États dans le monde
2021 : La maîtrise des espaces communs (maritime, aérien, extra-atmosphérique et numérique), enjeu de puissance par les États depuis 1945
2020 : Le bassin méditerranéen : un espace de crises et de rivalités internationales depuis la fin de la guerre froide
2019 : La puissance chinoise en Asie orientale
2018 : La construction européenne confrontée à la question de la nation (1951-2018)
2017 : Le développement de l’Afrique à l’épreuve de la guerre (des années 1960 à nos jours)
2016 : La construction européenne face aux défis de la Méditerranée et du monde méditerranéen (1957-2016).
2015 : Nourrir la planète : exigences paradoxales et nouvelle « géopolitique de la faim », de la chute du mur de Berlin à nos jours.
2014 : L’industrie, un enjeu majeur au carrefour des problématiques de la mondialisation contemporaine.
2013 : Les États-Unis changent : les mutations structurelles de l’économie et de la société américaine et leurs conséquences géopolitiques, de 1991 à nos jours.
2012 : Croissance, puissance et développement durable : quelles corrélations et implications pour les grands pays et groupes de pays du monde ?
2011 : La France et les Français face aux grands défis économiques et géopolitiques des trente dernières années.
Synthèse du rapport de jury de l’épreuve de géopo ESSEC 2024
Le sujet « Globalisation et multiplication des frontières depuis 1990 : un paradoxe ? » a marqué une nouveauté dans l’épreuve de géopo ESSEC, car les notions de globalisation et de frontières n’avaient jamais été directement abordées. Contrairement aux années précédentes, où les sujets portaient davantage sur des pays ou des régions spécifiques, celui-ci permettait une analyse à différentes échelles (locale, régionale, globale). L’intitulé sous forme de paradoxe imposait une réflexion approfondie et une prise de position argumentée.
Les attentes du jury et les erreurs fréquentes
Le jury attendait une définition précise des termes clés dès l’introduction, notamment en distinguant globalisation et mondialisation. Il fallait aussi analyser la période post-1990, souvent négligée par les candidats. Une bonne copie devait intégrer une profondeur historique et illustrer le sujet avec des exemples concrets, des dates et des références académiques.
Beaucoup de copies manquaient de clarté dans la problématisation et restaient trop descriptives. Certains candidats se sont focalisés uniquement sur le retour des frontières sans traiter l’évolution parallèle de la globalisation, aboutissant à des hors-sujets partiels. D’autres ont confondu multiplication et fermeture des frontières, biaisant leur réflexion.
Une baisse du niveau global et des lacunes méthodologiques
Bien que l’épreuve ait permis de discriminer les bons candidats, le jury a noté une baisse générale du niveau. Plusieurs copies étaient trop courtes (4-5 pages seulement), souvent par mauvaise gestion du temps. Les troisièmes parties et les conclusions étaient fréquemment bâclées ou inexistantes, nuisant à la qualité de la démonstration.
Sur le plan formel, de nombreuses fautes d’orthographe et une syntaxe approximative ont pénalisé les candidats, même ceux avec un bon raisonnement. Le jury insiste sur l’importance de soigner son écriture et d’éviter les erreurs grammaticales basiques. De plus, l’usage excessif de sigles non expliqués, de citations sans analyse et de références inutiles a été jugé contre-productif.
Les erreurs conceptuelles et le manque de références géopolitiques
Trop de candidats ont évacué la dimension géoéconomique du sujet, oubliant l’impact des flux financiers, des multinationales, des BRICS ou encore du cyberespace. L’approche restait souvent trop étatique, sans prendre en compte les acteurs privés transnationaux, les ONG ou les réseaux criminels qui influencent la recomposition des frontières.
La distinction entre globalisation et mondialisation était rarement bien maîtrisée. Beaucoup ont assimilé les deux concepts sans justification, alors que le premier renvoie à une intensification des flux et le second à une expansion territoriale. De plus, l’absence de définitions précises des termes du sujet a mené à des confusions et des démonstrations floues.
Conseils pour les candidats du concours BCE 2025
Le jury recommande de soigner la structure et l’argumentation : une introduction claire et concise (moins d’une page), des transitions logiques entre les parties et une conclusion développée qui synthétise la problématique et ouvre la réflexion. Il déconseille les plans génériques appris par cœur et insiste sur la nécessité de mobiliser des études de cas précises et bien contextualisées.
Nos ultimes conseils avant l’épreuve de géopo ESSEC 2025
Cette année, l’épreuve de géopo ESSEC arrive le jeudi 24 avril au matin, juste avant les maths HEC (ou ESSEC) de l’après-midi. Une journée sacrément importante pour la réussite de tes concours ! Parfois la géopolitique ESSEC est jugée plus facile que la géopo ESCP.
En effet, l’épreuve est moins discriminante car le nombre d’étudiants qui ne parviennent pas à terminer l’épreuve à 100% (manque de temps pour la carte sur la géopo ESCP par exemple) sont moins nombreux. Mais cela n’en fait pas une épreuve moins exigeante ! Au contraire, les candidats ont plus de temps pour structurer leur réflexion sur la dissertation, ce qui permet généralement de mieux traiter les sujets.
Il est donc important de ne pas trop se laisser porter par le temps et optimiser la préparation de ton introduction. Pour cela, rien de plus simple : consulte notre article dédié à l’entraînement à l’analyse d’un sujet en 30 minutes chrono.
Les sujets ESSEC peuvent parfois dérouter et traiter d’une petite partie du programme. En 2020 par exemple, les étudiants avaient dû plancher sur la Méditerranée ! Autant le dire de suite : la géopo ESSEC ne laisse aucune place à l’impasse sur une partie du programme, au risque d’avoir une très mauvaise surprise. Toutefois, si tu te rends compte le jour J que tu maîtrise mal le thème du sujet, ton pire ennemi sera la panique.
En effet, si tu es en difficulté sur une thématique exotique, il y a fort à parier que les autres candidats aussi. la différence se jouera dans la capacité des candidats à mobilier leurs connaissances transversales pour traiter malgré tout le sujet de manière pertinente. La différence sur ce genre de difficulté se fait au mental, comme en compétition sportive !
L’épreuve de géopo ESSEC 2025 est une étape cruciale du concours BCE 2025, notamment pour ceux visant l’ESSEC et l’EDHEC. Son coefficient élevé impose une préparation rigoureuse, et les enseignements du rapport du jury 2024 montrent que la méthodologie, la clarté de l’argumentation et l’illustration par des exemples concrets sont des critères déterminants pour se démarquer.
Bonne révision et bon courage pour ta préparation !
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