L’épreuve de géopo ECRICOME est un pilier du concours ECRICOME 2025, surtout pour les candidats en filière maths appliquées, où elle peut aller jusqu’à un coefficient 9 à NEOMA. Si tu vises une belle école, cette épreuve peut clairement faire basculer ta moyenne. Depuis 2023, une réforme majeure a modifié son format : chaque sujet de dissertation est désormais accompagné de trois questions sur une carte ou un document. Il s’agit là d’une composante essentielle de l’épreuve à ne surtout pas négliger. Retrouve dans cet article notre analyse du sujet de géopo ECRICOME 2025 !
Tu peux déjà commencer à t’informer sur les écoles. Découvre notre page dédiée aux classements des écoles de commerce ! Retrouve également les alumni célèbres de toutes les écoles et les salaires à la sortie des Grandes Ecoles.
Notre analyse des sujets de géopo ECRICOME 2025
Retrouve les sujets de géopo Ecricome 2025 juste ici !
Analyse du sujet 1 : l’Europe de la défense depuis les années 50
Notre avis général sur le sujet
Au vu du contexte géopolitique actuel et des enjeux croissants depuis la rentrée 2024, il était à prévoir de retrouver au moins un sujet sur l’Europe en géopolitique aux concours. C’était d’ailleurs l’une de nos prévisions pour 2025 partagées sur Instagram la semaine dernière !
Le sujet, sans complexité globale dans sa compréhension, aura pu toutefois piéger les candidats trop pressés qui n’auront pas su en saisir toute la subtilité, et qui auront voulu calquer leur connaissance sur le thème de l’Europe de manière générale sans adapter pleinement leur réflexion au sujet et rien qu’au sujet. Le sujet invitait notamment à se questionner sur :
- La logique d’intégration européenne ;
- La dépendance stratégique vis-à-vis des USA ;
- La fragmentation des intérêts nationaux ;
- Etc.
Les points importants et les pièges du sujet
Quelques pistes de réflexion importantes qui distingueront les meilleures copies, et d’écueils qu’il était préférable d’éviter :
Questionner le singulier : peut-on parler de l’Europe comme un tout homogène ? Evidemment non, le sujet invitait à dresser clairement une typologies « des Europes » sur le thème de la défense, et à réfléchir de manière multi-scalaire et questionner les convergences et divergences entre les acteurs européens.
Restreindre le sujet à l’Union européenne : piège classique qui peut être évité en analysant bien le sujet et en posant des bornes géographiques claires dès l’introduction. De même, les meilleurs candidats auront traité une partie historique dans le sujet en respectant la borne temporelle des années 50, sans se restreindre aux enjeux d’actualité. Le sujet faisait donc largement appel aux connaissances de première année, tout en restant ancré dans l’actualité : de l’échec de la CED (Communauté Européenne de Défense) en 1950 aux récents projets d’extension de l’OTAN !
Attention à la divergence économique : de nombreux candidats ont dû être tenté malgré eux de dévier vers des arguments purement économiques pour traiter le sujet. Attention au hors sujet : le sujet ne concerne et ne questionne que l’Europe de la défense et rien d’autre.
La binarité : sur un sujet aussi complexe que les enjeux de défense, il était nécessaire de raisonner à de multiples échelles et avec différentes typologies d’acteurs, comme c’est le cas dans la plupart des sujets de géopolitique au concours.
La largeur du sujet : qu’est-ce que la défense ? Le terme nécessité une définition et un cadrage extrêmement précis en introduction pour ne pas partir dans tous les sens. Le sujet permettait d’être très large : de la défense militaire, à la défense économique, en passant par le spatial, ou encore le numérique.
Attention aux clichés : gare aux candidats qui auront rendue une copie « clichée » alimentée d’analyses journalistiques contemporaines, globalement (sauf quelques exceptions, fort heureusement) très mauvaises en ce qui concerne la compréhension des enjeux européens.
Chronologie : attention à ne pas traiter le sujet de manière platement chronologique. Un simple récit chronologique était évidemment à proscrire !
Un exemple de plan
I. Une souveraineté stratégique européenne constamment entravée par des dépendances et des divergences
II. Des instruments partagés et des coopérations qui peinent à incarner une véritable autonomie
III. Vers une relance ambiguë de l’Europe de la défense dans un contexte de tensions mondiales accrues
Analyse du sujet 2 : l’eau douce, enjeu de développement durable et de paix
Notre avis général sur le sujet
Ce sujet, très actuel, fait appel à une réflexion géopolitique transversale, à la croisée des enjeux environnementaux, économiques, sociaux et stratégiques. L’eau n’est pas seulement une ressource naturelle : elle est un facteur de développement, un enjeu de souveraineté, un objet de coopération comme de rivalité. Le sujet invite à analyser les tensions qu’elle peut générer, mais aussi les dynamiques positives qui peuvent émerger d’une gestion concertée.
On est ici face à un libellé qui combine à la fois une perspective de long terme (le développement durable) et une urgence croissante (la paix dans un monde confronté au stress hydrique et au changement climatique).
Le thème est bien connu des candidats, présent dans les programmes et fréquemment mobilisé dans les annales, mais la formulation exigeait une véritable problématisation. Par ailleurs, ce genre de thèmes très transversaux est parfois éludé par les candidats lors des révisions par manque de temps.
Il ne s’agissait pas de parler de l’eau en général, ni de se contenter de dénoncer les inégalités d’accès : il fallait articuler les deux dimensions du sujet, en montrant que la gestion durable de l’eau peut être un levier de paix autant qu’un enjeu stratégique qui cristallise des tensions.
Les points importants et les pièges du sujet
Le premier enjeu de compréhension résidait dans la double entrée du sujet. Trop de candidats risquaient de traiter séparément l’eau comme ressource écologique d’un côté, et les conflits liés à l’eau de l’autre. Or, c’est bien la relation entre développement durable et paix qui devait être au cœur de la réflexion : comment une gestion raisonnée et partagée de l’eau peut prévenir les tensions ? Comment, à l’inverse, son accaparement ou sa mauvaise gestion peut provoquer des déséquilibres politiques ou sociaux ?
Deuxième écueil fréquent : négliger la diversité des échelles. L’eau est un enjeu local, régional et global. Le sujet supposait donc d’alterner entre des cas très concrets (méga-bassines en France, tensions en Afrique de l’Est, projets de barrage en Asie du Sud-Est) et des cadres plus larges (ODD de l’ONU, conventions internationales, place de l’eau dans les politiques de transition écologique).
Enfin, attention à ne pas tomber dans un discours purement technique ou moral. Il ne s’agissait ni d’un exposé scientifique sur le cycle de l’eau, ni d’une dénonciation systématique des inégalités, mais bien d’une analyse géopolitique rigoureuse, fondée sur des faits, des acteurs, des rapports de force et des mécanismes de coopération.
Un exemple de plan
I. L’eau, une ressource vitale inégalement répartie, au cœur de nombreux enjeux de développement durable
Une ressource de plus en plus rare et convoitée : croissance démographique, urbanisation, changement climatique
Un accès inégal et des usages concurrents : agriculture, industrie, besoins domestiques
Les réponses internationales : ODD, initiatives locales, rôle des ONG et des bailleurs de fonds
II. Une ressource stratégique, facteur de tensions géopolitiques et de conflits potentiels
Les tensions transfrontalières : Nil (Égypte/Éthiopie), Tigre et Euphrate (Turquie/Irak), Mékong (Chine/Asie du Sud-Est)
Les conflits d’usage internes : mégabassines en France, gestion de l’eau au Sahel, tensions en Californie
L’eau comme outil de pouvoir : cas israélo-palestinien, contrôle de l’accès à la ressource comme moyen de domination
III. Mais aussi un vecteur de coopération et de paix, à condition d’une gouvernance partagée et durable
Les accords de gestion conjointe : bassins fluviaux, conventions de l’ONU, agences régionales
L’intégration régionale par l’eau : initiatives dans le bassin du Niger, Commission du Mékong
Vers une diplomatie de l’eau : rôle croissant de l’hydro-diplomatie et des négociations techniques comme outils de stabilisation
Enfin, pour revoir toutes les infos essentielles sur le concours ECRICOME 2025, notre page dédiée est disponible.
Si tu veux en savoir davantage sur le concours BCE 2025, rends-toi sur notre page pour découvrir toutes les infos essentielles !
Abonne-toi à notre compte Instagram pour ne rien manquer !