Parmi les épreuves les plus importantes du concours ECRICOME 2025, l’épreuve d’ESH ECRICOME a une place particulière, notamment pour les candidats de la voie maths appliquées, puisqu’elle compte jusqu’à un coefficient 9 à NEOMA. Cette épreuve de dissertation, redoutée pour ses exigences à la fois théoriques et historiques, demandait une maîtrise solide du programme et une capacité d’analyse poussée. Retrouve dans cet article notre analyse du sujet de l’épreuve d’ESH ECRICOME 2025.
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ECRICOME 2025 : focus sur l’ESH
L’épreuve d’ESH ECRICOME 2025 proposait deux sujets de dissertation au choix, à traiter en quatre heures. Tu devais poser une problématique claire dès l’introduction, structurer ton devoir autour d’un plan solide et justifier chaque argument par un raisonnement appuyé d’auteurs, de concepts et d’exemples bien choisis. Le jury attendait une vraie démonstration, capable de croiser les apports de l’économie, de la sociologie et de l’histoire.
La forme de la copie comptait également beaucoup : orthographe, qualité d’expression, soin de la présentation. Les candidats les mieux notés avaient mobilisé des graphiques pertinents, utilisé des données concrètes et su aller au-delà des références purement françaises. Enfin, le bon choix de sujet dès le départ était crucial : il ne fallait surtout pas se lancer « pour voir », puis changer après 30 minutes. L’efficacité reposait sur une décision stratégique et une exécution rigoureuse.
Notre analyse des sujets d’ESH ECRICOME 2025
Retrouve le sujet d’ESH ECRICOME 2025 juste ici !
Analyse du sujet 1 : le pouvoir d’achat, instrument ou objectif ?
Notre avis général sur le sujet
Le sujet interroge la nature du pouvoir d’achat dans la réflexion économique et dans l’action publique : est-il un moyen au service d’une finalité économique ou sociale plus large (comme la croissance ou la cohésion sociale), ou constitue-t-il en lui-même une finalité que les gouvernements doivent viser et garantir ? Cette tension entre instrumentalité et centralité du pouvoir d’achat oblige à dépasser la notion intuitive ou médiatique pour l’ancrer dans une approche rigoureuse.
Ce sujet oblige les candidats à mobiliser des connaissances économiques précises (politique de revenu, consommation, inflation, croissance, redistribution) mais aussi à s’ouvrir à des dimensions politiques et sociales : attentes des ménages, perception du bien-être, usages électoraux du pouvoir d’achat. Il s’inscrit dans l’actualité des débats sur l’inflation post-Covid, les politiques de soutien au revenu ou encore les mesures de type « chèques énergie » ou « prime Macron ». Il demande une problématisation fine, car le pouvoir d’achat peut être à la fois un levier et une finalité, selon l’acteur ou le contexte considéré.
Les points importants et les pièges du sujet
Un premier écueil serait de réduire le sujet à une dissertation sur le niveau de vie ou la consommation. Il ne s’agit pas de décrire l’évolution du pouvoir d’achat depuis 20 ans ou d’aligner des données macroéconomiques, mais bien de réfléchir à la place qu’occupe cette notion dans les objectifs des politiques économiques.
Autre piège : ne pas définir le pouvoir d’achat. Il ne faut pas le confondre avec le simple revenu nominal. Il s’agit du revenu disponible réel, donc ajusté de l’inflation, et potentiellement pondéré par les consommations essentielles. Il faut aussi évoquer sa perception, qui peut diverger de la réalité statistique, et les différences selon les catégories sociales.
Enfin, attention à ne pas opposer de manière rigide l’instrument et l’objectif. Une bonne copie montre que cette dualité dépend des acteurs concernés (État, entreprises, ménages) et des temporalités économiques. Le pouvoir d’achat peut être un moyen de relance conjoncturelle comme un objectif de long terme pour le progrès social, ou encore un enjeu politique en soi.
Analyse du sujet 2 : quelles sont les limites de la responsabilité des entreprises ?
Notre avis général sur le sujet
Ce sujet invite à interroger la portée et les contradictions de la responsabilité des entreprises, notion aujourd’hui au cœur des enjeux économiques, sociaux et environnementaux. On pense naturellement à la RSE (responsabilité sociétale des entreprises), mais aussi aux notions de gouvernance, de régulation, de devoir de vigilance ou encore de justice climatique. Le libellé suppose que la responsabilité des entreprises, si elle existe, n’est ni absolue, ni illimitée, et qu’elle peut être entravée par des logiques de rentabilité, de concurrence, de droit ou de gouvernance.
Ce sujet est très en lien avec l’actualité, qu’il s’agisse des dérives de certaines multinationales (pollution, évasion fiscale, scandales sociaux), de l’essor de la finance responsable, ou de l’encadrement législatif croissant à l’échelle nationale comme européenne. Il permet de mobiliser des notions transversales (externalités, asymétrie d’information, régulation, parties prenantes, capitalisme responsable), tout en appelant à une réflexion critique sur les limites structurelles, juridiques ou idéologiques qui freinent l’efficacité ou la sincérité de la responsabilité affichée.
Les points importants et les pièges du sujet
Le premier enjeu était de ne pas transformer ce sujet en plaidoyer pour ou contre la RSE. Il ne s’agissait pas de juger de l’utilité de la responsabilité des entreprises, mais d’en analyser les bornes : jusqu’où peut-elle aller ? Qu’est-ce qui l’empêche d’être pleinement mise en œuvre ? En quoi certaines formes de responsabilité sont-elles réelles ou, au contraire, symboliques ?
Deuxième piège : ne pas poser de définition claire de la responsabilité. Il fallait distinguer la responsabilité légale (ce que l’entreprise doit) de la responsabilité volontaire ou morale (ce qu’elle choisit d’assumer), sans oublier la responsabilité économique vis-à-vis des actionnaires ou du marché. La question des limites supposait d’analyser ces différents registres.
Enfin, attention à ne pas tomber dans une vision trop binaire ou caricaturale. Une bonne copie montre que les limites ne sont ni uniformes, ni immuables : elles varient selon les contextes juridiques, les secteurs, les pays, la pression des consommateurs ou des investisseurs, ou encore la taille de l’entreprise. Il fallait donc problématiser en finesse et illustrer avec des cas concrets.
Enfin, pour revoir toutes les infos essentielles sur le concours ECRICOME 2025, notre page dédiée est disponible.
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