L’épreuve du triptyque HEC est une épreuve que seule l’école jovacienne propose. En sachant qu’il n’y a pas d’épreuve d’entretien de personnalité à HEC, le triptyque a été conçu pour se substituer celui-ci, en modifiant l’épreuve pour qu’elle ait un angle CSH plus prononcé. Ainsi, sur cette épreuve, vous serez également jugés sur certains critères similaires aux entretiens (la pensée critique, la clarté de l’expression, etc.). Toutefois, elle présente ses propres spécificités et si HEC est ton école de rêve, alors cette méthode te permettra d’aborder l’épreuve du triptyque avec plus d’aisance !
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Disclaimer : les éléments de méthodes présentés ci-dessous sont personnels et constituent une méthode parmi d’autres méthodes envisageables.
Le format du triptyque à HEC
L’épreuve se déroule par groupe de 4 candidats : un convaincant, un répondant et deux observateurs. Trois types de sujets sont possibles :
- Un sujet proverbe/une citation : « Un monde sans lions serait désolant, qu’en pensez
vous ? »), - Un sujet lié à un enjeu du monde contemporain : « Le nucléaire : une technologie comme les
autres ? ») - Un sujet philosophique : « Notre défiance justifie la tromperie d’autrui, qu’en pensez
vous ? »
Le déroulé de l’épreuve se passe de la façon suivante. Tout d’abord, le convaincant tire un sujet et dispose de 15 minutes pour le préparer. Il passe ensuite devant un répondant et a entre 3min10 et 4min pour présenter son sujet. Puis a lieu un débat pendant 4min20-5min durant lequel le répondant sera le maître, avec pour but de faire évoluer la réflexion autour du sujet. Il peut être d’accord sur certains points, et le cas échant il va engager le débat. Il faut toutefois qu’il ait une thèse. À la fin du débat, un des deux doit faire la conclusion (pour cela, il faut qu’ils se mettent d’accord avant le débat !).
L’observateur a le poste le plus coefficienté dans la notation. Son but étant de faire une analyse de l’exposé du convaincant et du débat, il doit donc noter le maximum de choses dites par le convaincant. Par exemple, il peut dire : « Je pense que cet argument est pertinent mais pas lui, j’aurais ajouté celui-ci ». L’observateur, lui, assiste à 2 exposés. Enfin, pendant 5 à 10min, le jury pose des questions pour mener à une discussion. Le jury peut par exemple demander : « quelle est la thèse du convaincant ? Combien d’arguments ont-ils été avancés ? Qui a gagné le débat ? ». Le jury peut poser des questions sur les deux exposés, de façon mélangée.
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Le rôle du convaincant dans le triptyque à HEC
Le convaincant doit clairement défendre une opinion vis-à-vis du sujet : dire oui ou non (son opinion) et annoncer le nombre d’arguments. « Je pense que…et je vais appuyer ma thèse avec … arguments » – « Liberté, égalité, fraternité : faut-il hiérarchiser ? »
Il commence par énoncer le sujet clairement au début, suivi d’une rapide introduction (30-45 secondes) et ne doit pas conclure. Il n’y a pas besoin de définir les termes du sujet mais il faut au moins les expliciter un minimum, notamment le mot clé !
Lors de son argumentation, il doit donner un exemple pour chaque argument, mais pas nécessairement un argument de littérature classique. Souvent, la première partie repose sur des arguments plus classiques, là où la deuxième partie reprend des références et des arguments plus modernes.
Il faut expliquer le problème et mettre en contexte les autres (« liberté, égalité, fraternité » sont les piliers de la république). Arguments : 1) pour des raisons historiques (1min-1min10), constitution puis remettre en lien avec le sujet (c’est donc pour cela qu’il ne faut pas hiérarchiser), 2) pour des raisons sociales… – « On pourrait penser que…cependant, moi je pense qu’il ne faut pas et je vais expliquer pourquoi » : disséminer la partie concession par petites touches dans l’exposé.
Le répondant dans le triptyque à HEC
Le répondant doit toujours affirmer ses idées avant de poser la question (attention à ne pas faire de contre-exposé !).
L’ordre à suivre dans sa prise de parole est le suivant :
- Faire une synthèse de politesse en 20 secondes ;
- Définir ou redéfinir certains termes du sujet si le convaincant en a oublié (« merci d’avoir
abordé le sujet parce qu’en 4min j’avais le parti pris de ne pas évoquer cet aspect mais je serai
ravi d’évoquer cet aspect pendant le débat ») ; - Contre-argument et renverser les exemples du convaincant si possible – 4) Présenter de nouvelles visions du sujet.
Si le répondant conclut le débat, il peut utiliser cette formulation : « nous n’avons pas réussi à nous mettre d’accord. Cependant chacun avance des arguments valables qui permettent de défendre sa thèse. Ce qui est sûr, c’est que chacun défend un problème social. »
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L’observateur dans le triptyque HEC
L’observateur assiste à deux débats lors desquels il note les arguments et les exemples utilisés par le convaincant et le répondant. Quand le débat est fini, le jury est amené à lui poser des questions sur ce qu’il a observé et lui demande de noter les prestations.
Comment bien noter ?
- Ne pas hésiter à élargir les notes.
- Toujours mettre entre 5 et 20.
- Ne jamais mettre 10 (c’est un refus de juger)
- Il faut toujours 2 points d’écart entre le convaincant 1 (C1) et le répondant 2 (R1) et entre C2 et R2
- Mettre en dessous de 10 s’il y a plus de 50% de l’exposé hors-sujet
- Chronométrer l’exposé du convaincant et le sanctionner s’il fait en dessous de 3min20
- Valoriser celui qui a le plus fait progresser le débat
- Bien noter selon le rôle
Bien organiser son brouillon
Pour l’observateur, il est absolument nécessaire que le brouillon soit hyper clair : une feuille comme pour le répondant et une feuille qui retranscrit le débat. Sinon, il est très probable que tu t’emmêles les pinceaux rapidement !
Par exemple, voici un exemple de brouillon que tu peux utiliser le jour J :
On te donne dans cet article une astuce qui te permettra de te faire gagner jusqu’à 3 points en maths HEC !
Derniers conseils pour réussir le triptyque à HEC
- Pas d’exemples de ta vie personnelle
- Multiplier les exemples précis (dates, personnes, chiffres)
- Pas d’abstrait ni de scolaire
- Penser « entreprise » autant que possible
- Contrer des arguments par un contre-exemple, ou bien en changeant les définitions (pour montrer ta souplesse d’intelligence) : on vise les sens du sujets, pas l’essence
- Élargir l’exemple qui a été donné pour le contrer
- Ne pas oublier que le sujet n’est pas géographiquement délimité : il faut jouer dessus ! Il faut
changer de pays, de niveau, de point de vue… - Regarder le sujet à l’échelle individuelle, de l’entreprise, des États, de l’organisation régionale, mais aussi d’un point de vue juridique, politique, militaire, économique, géopolitique, sociétaux, culturel,
social, scientifique/bioéthique, moeurs, historique – - Il faut être à mi-chemin entre la rhétorique du journaliste et le débat de l’homme politique
- Comparer les époques et les pays
- Toujours penser à TPBJ (Tout Pouvoir Bien Justifier), soit toujours donner des exemples, PPP (Penser Positif en Permanence) et SLB (Sauver le débat, pas nous mais le débat !). Si le répondant est mis à mal, il faut relancer le débat car un mauvais débat pénalise les deux candidats.
Tu es désormais prêt à affronter n’importe quel sujet de triptyque !
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