Comme chaque lundi, nous revenons sur les faits d’actualité majeurs de la semaine pour t’aider à rester informé et à enrichir ta culture générale en géopolitique, économie ou encore relations internationales. Voici un récapitulatif des événements marquants de cette semaine : élection américaine, flambée des cryptomonnaies, relations tendues en Estonie, et préoccupations sécuritaires en Europe. Utilise ces faits d’actualités mondiales à bon escient : dans une introduction en géopolitique ou en ESH, durant tes colles, ou même tes oraux de langues vivantes !
Pour en savoir plus sur les faits d’actualités marquants, consulte notre avant-dernier recap’hebdo. Et pour développer encore plus ta culture générale, consulte notre dernier article sur les PDG du CAC 40.
Élection américaine : le retour de Donald Trump
Le 5 novembre, Donald Trump a marqué l’histoire en devenant le premier président américain réélu après une défaite, faisant de lui le 45ᵉ et 47ᵉ président des États-Unis. Cette victoire est d’autant plus marquante qu’il est aussi le premier président élu ayant été condamné au pénal, un fait inédit dans la politique américaine. Malgré des accusations et un procès en cours, Trump a su mobiliser un large électorat, lavant ainsi l’affront de sa défaite de 2020. Ce retour rappelle l’ascension de Grover Cleveland, seul président avant lui à avoir occupé deux mandats non consécutifs, mais dans un contexte bien différent.
Un soutien renforcé et un vote populaire majoritaire
Donald Trump a cette fois-ci remporté le vote populaire avec une avance plusieurs millions de voix, un exploit pour un candidat républicain, soutenu par 312 grands électeurs (contre 226 pour Kamala Harris). Cet élargissement de sa base électorale témoigne d’une transformation de son image : Trump a non seulement consolidé son socle de partisans, mais a également étendu son influence auprès de segments démographiques stratégiques, notamment parmi les hommes hispaniques et les catholiques, qui étaient auparavant des démocrates, et remporté tous les swing states. Cette progression dans des groupes clés pourrait redéfinir les futures stratégies électorales républicaines.
Une nouvelle équipe et la nomination de Susan Wiles
Cette élection est également marquée par une génération de leaders diversifiés aux États-Unis, avec des figures comme J.D. Vance, premier « millenial » et l’un des plus jeunes vice-présidents, ainsi que les sénatrices afro-américaines Angela Alsobrooks et Lisa Blunt Rochester. Trump a également choisi Susan Wiles, sa directrice de campagne, pour occuper le poste stratégique de cheffe de cabinet. Première femme à ce poste, Wiles est saluée pour avoir professionnalisé sa campagne et pour son approche structurée. Elle aura pour mission d’apporter stabilité et efficacité dans l’administration Trump, tout en maîtrisant les nombreuses voix influentes de son entourage.
Un appel à l’unité et des défis à venir
Dans son discours de victoire, Trump a surpris en appelant à « mettre les divisions de côté ». Malgré une campagne marquée par une rhétorique agressive, son message de rassemblement pourrait annoncer un tournant vers un leadership moins polarisant, bien que cela reste incertain au vu de sa réputation. Avec une équipe renouvelée et une base électorale élargie, Trump devra désormais faire face aux défis d’une Amérique divisée et naviguer entre les attentes de ses partisans radicaux et une opposition démocrate déterminée à contrer ses projets.
L’impact de l’élection de Trump : envolée des marchés financiers et cryptomonnaies
L’élection de Donald Trump pour un second mandat à la présidence des États-Unis a provoqué une onde de choc positive sur les marchés financiers. Dès l’annonce des résultats, les indices boursiers américains ont bondi (+4% sur le S&P500 en quelques heures), entraînant avec eux une hausse spectaculaire du marché des cryptomonnaies (Bitcoin à 75 000$ environ à l’heure de publication de cet article).
Une bourse en forte hausse aux États-Unis
L’élection de Donald Trump a provoqué une réponse immédiate et intense sur les marchés financiers. Aux États-Unis, Wall Street a terminé en fanfare, avec le Dow Jones en hausse de 3,57 %, le Nasdaq de 2,95 % et le S&P 500 de 2,53 %. Ces gains sont largement motivés par les promesses de Trump de réinstaurer une politique de déréglementation et de réductions fiscales, des mesures perçues comme favorables aux grandes entreprises, en particulier dans le secteur bancaire. Ainsi, des actions de grandes banques américaines comme JP Morgan, Bank of America et Wells Fargo ont bondi de plus de 7 % chacune.
Dans le même temps, les taux d’intérêt des obligations d’État ont grimpé, signe que les marchés anticipent une croissance économique plus forte et une possible hausse de l’inflation, incitant les investisseurs à réajuster leurs portefeuilles vers des actifs plus risqués.
Envolée des cryptomonnaies et record historique du bitcoin
L’annonce du retour de Trump à la présidence a également été bien accueillie par le marché des cryptomonnaies. Le Bitcoin a ainsi franchi un nouveau record, atteignant plus de 75 000 dollars, soutenu par la perspective de réglementations plus favorables aux cryptomonnaies sous l’administration Trump. Ce dernier a promis de faire des États-Unis la « capitale mondiale des cryptomonnaies » et prévoit de conserver une part des réserves nationales en Bitcoin, renforçant la confiance des investisseurs.
Le programme économique de Trump, qui mise sur la déréglementation, suscite un engouement particulier parmi les investisseurs crypto, anticipant un cadre plus flexible et des mesures de soutien aux entreprises innovantes.
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L’Estonie envisage de retirer le droit de vote local à sa minorité russe
Face aux tensions croissantes avec la Russie et des inquiétudes concernant la sécurité nationale, le gouvernement estonien a proposé un amendement constitutionnel qui pourrait priver de droit de vote aux résidents russes et biélorusses aux élections locales. Ce projet de réforme, déposé au Parlement le jeudi 7 novembre, cible les étrangers issus de pays que Tallinn qualifie « d’agresseurs ». Cette proposition suscite des débats intenses dans ce pays où les russophones représentent environ 31 % de la population.
Un projet de loi officiellement déposé
Le texte d’amendement, soutenu par les partis de la coalition au pouvoir – le Parti de la réforme, Estonie 200, et les sociaux-démocrates –, a été formellement déposé au Parlement, le Riigikogu, le 7 novembre. Si le projet est adopté, il entraînera une modification majeure : les résidents russes et biélorusses ne pourront plus voter aux élections locales en Estonie, alors même qu’ils disposent de ce droit depuis l’indépendance de l’Estonie en 1991. Ce retrait de droit pourrait entrer en vigueur dès les municipales de 2025, réduisant ainsi l’influence de cette minorité sur la politique locale.
Une mesure sécuritaire visant les résidents des « États agresseurs »
L’amendement, qui a été discuté durant un an et demi, vise à réserver le droit de vote local aux citoyens de l’Union européenne, de l’OTAN et aux apatrides résidant en Estonie, exclus ainsi de toute loyauté envers des « États agresseurs ». Actuellement, environ 83 500 ressortissants russes vivent en Estonie, et leur loyauté est perçue comme de plus en plus incertaine, surtout après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022. Selon le Premier ministre estonien, Kristen Michal, il est impératif de modifier la Constitution pour protéger la sécurité nationale et empêcher des influences étrangères dans la gouvernance locale.
Vers une limitation des droits pour une minorité ?
Ce projet de loi, bien qu’appuyé par une large part de la classe politique, suscite des débats autour des droits des résidents russophones. En cas d’adoption, cette réforme marquerait une rupture dans la politique estonienne envers les minorités, réduisant ainsi l’influence de la communauté russophone dans la vie publique.
Les groupes français Auchan et Michelin annoncent des milliers de suppressions d’emplois
Le 5 novembre 2024 restera marqué comme une journée noire pour l’emploi en France avec l’annonce de plans sociaux massifs par deux grandes entreprises françaises, Auchan et Michelin. Ces suppressions, qui touchent plus de 3 600 postes, ont provoqué des réactions vives de la part des syndicats, des salariés, mais aussi des membres du gouvernement. Tandis qu’Auchan poursuit une restructuration profonde pour pallier ses difficultés économiques, Michelin justifie ces fermetures par une baisse de compétitivité et une crise structurelle du marché.
Restructurations massives chez Auchan
Auchan a annoncé un plan de restructuration qui prévoit la suppression de 2 389 emplois sur les 53 000 que compte l’enseigne en France. Ce plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) inclut plusieurs volets :
- La mutualisation de fonctions support, impactant 784 postes ;
- Une réorganisation des magasins visant à rendre le réseau plus « agile », menaçant 915 postes ;
- La fermeture de trois entrepôts dans les grandes villes françaises, avec 224 postes touchés ;
- La fermeture d’une dizaine de magasins, dont ceux de Clermont-Ferrand Nord, Woippy et Aurillac, affectant 466 postes.
Les syndicats dénoncent une décision brutale qui laisse de nombreux salariés dans une situation d’incertitude. Franck Martineau, délégué syndical FO, s’est dit « choqué et scandalisé » par ces suppressions de postes, soulignant l’impact dévastateur sur les familles concernées. Pour accompagner les salariés, Auchan envisage des reconversions professionnelles, des congés de reclassement, et un plan de départs volontaires.
Michelin ferme ses usines de Cholet et Vannes
De son côté, Michelin a annoncé la fermeture d’ici 2026 de ses sites de Cholet et Vannes, qui emploient 1 254 salariés. La direction justifie cette décision par l’effondrement de la demande pour les pneus de camionnettes et de poids lourds en Europe, un secteur où Michelin fait face à une concurrence croissante des fabricants asiatiques. Florent Menegaux, PDG de Michelin, a déclaré que ces fermetures sont inévitables en raison de la « dégradation lente de la compétitivité » en Europe, particulièrement en lien avec les coûts énergétiques élevés.
Les réactions chez les employés ont été immédiates et intenses. À Cholet, les salariés ont bloqué le site en signe de protestation, tandis qu’à Vannes, les annonces ont été accueillies par un silence lourd de conséquences. Le syndicat CFE-CGC de Michelin dénonce une « décision unilatérale et brutale ». Pour atténuer l’impact social, Michelin prévoit un accompagnement personnalisé, incluant des offres de reclassement, des formations, et un soutien pour les salariés souhaitant partir en préretraite.
Le gouvernement demande des comptes
Le gouvernement, avec en tête le Premier ministre Michel Barnier, a réagi fermement aux annonces de Michelin et Auchan. Lors d’une séance à l’Assemblée nationale, Barnier a interpellé les deux groupes sur l’utilisation des aides publiques perçues ces dernières années. « Je veux savoir ce qu’on a fait dans ces groupes de l’argent public qu’on leur a donné », a-t-il déclaré, s’engageant à examiner si ces fonds ont été employés de manière optimale pour préserver l’emploi.
Antoine Armand, ministre de l’Économie, a exprimé sa préoccupation et promis une « vigilance extraordinairement forte » pour que les salariés impactés soient accompagnés dans cette période difficile. Le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, a pour sa part exigé « un plan d’accompagnement exemplaire » pour les employés et les territoires concernés par ces fermetures.
Une situation économique et sociale alarmante
Ces décisions de restructuration témoignent des difficultés économiques auxquelles sont confrontés Auchan et Michelin et plus généralement l’industrie française dans un contexte de ralentissement de la demande et de hausse des coûts. Si le gouvernement multiplie les appels pour une réindustrialisation de la France, ces suppressions d’emplois viennent rappeler les défis majeurs auxquels sont confrontées certaines entreprises françaises, qui subissent des hausses perpétuelles de taxes et de charges en tous genre venant ronger leur compétitivité, face à un Etat incapable de réduire ses dépenses et de soutenir la croissance économique de manière efficiente.
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Violences antisémites à Amsterdam après le match Ajax-Maccabi Tel-Aviv
Le 7 novembre, l’Ajax Amsterdam a affronté le Maccabi Tel-Aviv en Ligue Europa, remportant le match avec un score net de 5-0. Ce contexte sportif s’est rapidement transformé en scène de violences antisémites dans les rues d’Amsterdam. Des supporters israéliens venus assister au match ont été pris pour cible, provoquant des affrontements qui ont entraîné cinq blessés et conduit à 62 arrestations par la police néerlandaise.
Condamnations internationales et envoi d’aide Israélienne
Face à la gravité des incidents, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réagi en envoyant deux avions de secours pour rapatrier les supporters israéliens. Il a dénoncé ce qu’il a qualifié de « pogrom antisémite prémédité ». De son côté, le président israélien Isaac Herzog a exprimé son horreur en comparant ces violences aux attaques du 7 octobre. Les autorités néerlandaises, par l’intermédiaire du Premier ministre Dick Schoof, ont également condamné fermement ces « attaques antisémites inacceptables ».
Mesures de sécurité renforcées aux Pays-Bas
Les autorités d’Amsterdam ont annoncé un renforcement des patrouilles de police dans les jours à venir, avec une vigilance accrue autour des institutions juives de la ville. Malgré un important dispositif policier déjà déployé autour du stade, les violences ont été incontrôlables, nécessitant des interventions répétées pour escorter les supporters israéliens jusqu’à leur hôtel.
Une mobilisation internationale
Les violences antisémites à Amsterdam ont suscité des réactions d’indignation au-delà des Pays-Bas. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, et la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, ont toutes deux condamné ces agressions, rappelant l’importance de la sécurité pour les communautés juives en Europe.
La géopolitique et le monde du sport
Ces incidents montrent que la géopolitique s’invite aussi dans le monde du sport, transformant parfois les stades en lieux de tensions internationales. Les violences autour du match Ajax-Maccabi Tel-Aviv soulignent l’importance pour les autorités de sécuriser ces événements, afin de préserver le sport comme espace de rassemblement, éloigné des conflits globaux.
Ce type d’actualités peut notamment être utilisée dans un sujet de colle sur le sport et la géopolitique, ou même en exemple illustré ou en étude de cas en dissertation.
Cette semaine a été marquée par des actus percutantes : l’élection de Trump, la réforme en Estonie, les plans sociaux chez Auchan et Michelin, ou encore les tensions lors du match Ajax-Maccabi Tel-Aviv. Pour les étudiants en prépa ECG, être au courant de ces sujets, c’est l’occasion d’enrichir sa culture générale et de se démarquer lors des concours.
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